Rufina, una leyenda - une légende
Rufina
Alfaro: Légende, fantôme, mythe?
Trois
sources différentes, trois manières de raconter, d’informer, de faire l’histoire…
1. Source: Zenaida Vásquez
“On raconte de tout sur sa vie, tout cela parce
qu’il est impossible jusqu’à ce jour de trouver un acte de naissance portant le
nom que la légende attribue à cette héroïne. Et pour cette même raison donc,
beaucoup considèrent que ce personnage n’a jamais existé.
Cependant, l’histoire relate que Rufina Alfaro
avait 22 ans en l’an 1821, qu’elle était une femme aux yeux noirs et bridés, à
la chevelure abondante, châtain-clair, grande et élancée, et qu’elle était
originaire de Las Peñas, dans la région de LLano Largo de Los Santos.
Rufina consacrait son temps aux tâches domestiques
et parcourrait les chemins jusqu’à La Villa, pour vendre les produits agricoles
issus de la terre que labouraient ses progéniteurs.
Mais sa beauté « captiva » le chef de
garnison espagnole et peu à peu elle gagna la confiance de chacun des membres
du Cartel Espagnol, tandis que secrètement, elle communiquait tous leurs
mouvements au groupe de Don Segundo de Villarreal et de Francisco Gómez Miró.
Grâce à cette stratégie, l’Indépendance du joug
espagnol se gagna sans faire couler une goutte de sang.
Fiction ou réalité, jusqu’ici, rien n’a pu être
prouvé ; cependant, quelques personnes font des recherches sur son
existence, comme Milciades Pinzón et Manuel Moreno.
AUCUNE PREUVE DE SA NAISSANCE
Selon le professeur Pinzón, les historiens nationaux
n’ont présenté aucune preuve assez documentée qui puisse confirmer l’existence
de Rufina.
En dépit de cela, Pinzón affirme qu’en révisant les
archives paroissiales de l’Eglise San Atanasio, de La Villa de Los Santos, au
XIXème et début du XXème siècle, on a pu vérifier que des familles répondant au
nom d’Alfaro habitaient ces lieux.
Certains habitants de La Villa considèrent que
Rufina Alfaro n’est pas enregistrée car à l’époque, les hommes de la campagne
vivaient dans des conditions bien pauvres et n’enregistraient pas les noms et
prénoms de leurs enfants.
DESCENDANTS
Dans le processus d’investigation on apprit
qu’actuellement, à La Villa, vit une personne descendante de Rufina Alfaro qui
s’appelle Elvia Alfaro et qui a 70 ans. Elle vit dans le quartier Doña Juana.
Elvia a affirmé que Rufina a existé, vu que son
père Santiago Alfaro et son grand-père du même nom, étaient descendants de la
famille Alfaro de Las Peñas.
Elle a assuré que tous les Alfaro de cette époque
vivaient à Las Peñas et qu’elle-même y vécu jusqu’à ses 20 ans, quand elle se
maria et quitta alors La Villa.
Pour Pinzón, la question fondamentale ne réside pas
dans le fait de découvrir si Rufina a existé, mais de se demander dans quel but
le peuple de Los Santos inventerait cette légende.”
2. Source: Wikipedia
Rufina Alfaro était une patriote panaméenne native de la province
de Los Santos et vivait apparemment dans la première moitié du XIXe siècle . Elle fut un personnage
décisif dans le processus d’indépendance de l' isthme de Panama de l'empire
espagnol en 1821 . Son existence est controversée
car il n’existe malheureusement pas de documents la confirmant. Toutefois, pour
les gens de La Villa de Los Santos, elle a bien existé.
Selon la légende, elle était de la campagne de La Peña , vendait des œufs et des légumes pour les habitants et
était une femme belle et célibataire, qui provoqua des amours passionnées entre
les soldats espagnols qui se trouvaient dans la ville de garnison de La
Villa Los de Santos . Pour donner forme aux idées d'indépendance du chef de village Segundo de
Villarreal, elle décida, avec d'autres bénévoles de se joindre à un soulèvement
populaire prévu à La Villa. Le 10 Novembre 1821 , Segundo Villarreal désigna
Rufina Alfaro, profitant de son intimité avec les jeunes soldats de la caserne,
pour espionner ces derniers et pouvoir ainsi réaliser leur projet sans effusion
de sang .
En entrant dans la caserne Rufina se rendit compte que les soldats étaient
décontractés, parlant, blaguant et jouant aux cartes, et que leurs armes
n’étaient pas prêtes. Elle donna donc l’alerte à son retour et les
conspirateurs purent prendre la ville et encercler la caserne sans résistance
des soldats. Par la suite fut organisée une réunion du
conseil municipal pendant laquelle la ville fut déclarée "ville
libre" de la domination coloniale espagnole. Cet événement est connu comme
le Cri d’Indépendance de La Villa de Los Santos et est à l’origine d’un
processus d’indépendance dans différentes villes de l’isthme qui prit fin avec
la déclaration d’indépendance de la ville de Panamá, le 28 novembre 1821.
3. Source: Données
historiques des archives de Anthony C. McLean, novembre 2004.
D’après ce que racontent certains villageois de Los
Santos, Rufina Alfaro était une jeune paysanne de La Peña ou de la région,
blanche, rondelette et sympathique, comme certaines aujourd’hui qui portent son
nom et viennent de sa région, probablement de la même lignée, voire de ses
descendants, chose que l’on ne peut cependant affirmer.
Jolie femme célibataire qui s’occupait elle-même de
ses commissions, sa silhouette attirante était familière des soldats
hispaniques qui gardaient le Cartel dans la Calle de Carnicería, en face duquel
la jeune femme avait l’habitude de passer quand elle venait à la ville et de
repasser de retour vers sa campagne.
Ce jour là
le samedi 10 novembre 1821, Don Segundo de Villarreal, chef créole du village
et très proche de son peuple dont il orientait l’opinion politique vers la
pensée alléchante de l’indépendance, se dirigea vers la sortie du
village ; sous un arbre de tamarin il réunit à la première heure les
volontaires qu’il avait auparavant préparé et armé comme il pouvait en vue du
moment des décisions suprêmes. Et ce moment, à son avis, était arrivé.
En silence, les habitants convoqués à l’avance
abandonnèrent leurs maisons et se réunirent sous le tamarin touffu, cachés par
les fourrés alentours ; mais sachant la milice espagnole au courant des
rumeurs de liberté qui courraient, ils craignaient une attaque surprise et la
déroute de leurs plans d’émancipation soigneusement conçus.
Alors que dans l’attente du moment tant attendu et
la solennité de la noble cause ils se tenaient tous avec grande nervosité dans
l’expectative de l’initiative espagnole à leur encontre, vint à passer près du
tamarin, charmante et joyeuse, se dirigeant vers la ville Rufina Alfaro chargée
de bois coupé. Elle avisa le groupe d’habitants et se dit qu’il y avait là un
drôle de consortium de chefs de village, d’officiels, de gens du peuple, de journaliers
et d’humbles travailleurs des champs alentour, comme pour une réunion, mais que
démentaient les mousquetons et les armes de défense que portait chacun d’eux.
Elle voulut s’échapper gardant pour elle son étonnement
mais don Segundo de Villareal qui semblait être le directeur de cette réunion
l’appela par son nom.
Il se mit
à expliquer sommairement ce que toutes ces personnes réunies se proposaient de
faire : prendre ce matin par surprise le Cartel jusqu’où se serait
possible sans faire couler de sang ; en fin de compte, ils étaient tous
frères, espagnols et américains, et si eux voulaient servir la liberté, les
autres faisaient leur devoir en servant leur Roi. Mais la Villa de Los Santos
ne voulait plus être gouvernée par ce monarque venu d’Espagne, elle voulait
être libre et que le peuple, comme en démocratie, se forme son propre gouvernement. Rufina
était des leurs, pas espagnole bien que l’aient été ses grands-parents comme
ceux de quasiment tous les présents ici, car elle était née, comme tous ceux
qui étaient réunis, dans l’Amérique de la Villa ; c’est pourquoi elle était
créole ou café au lait comme les qualifiaient sur un ton péjoratif les gens de
la péninsule ; et son devoir était de les aider à gagner la liberté. As-tu
entendu, Rufina ? lui demanda don Segundo.
Elle
écoutait mi surprise mi apeurée par les paroles de ce « Ñopo » dont
la fonction en tant que chef était de diriger la Villa. Elle ne comprenait pas
clairement ce qu’il disait de liberté, de monarque espagnol, de démocratie et
d’américains. Elle ne connaissait pas la politique, n’avait pas entendu ces mots
auparavant et croyaient que tous les chrétiens étaient semblables, à part les
différences sociales et la position que vous donne naturellement la fortune et
qui permet à certains de diriger parce qu’il sont nés pour ça ou qu’ils ont
l’argent pour payer le travail des autres, et à ces mêmes autres d’obéir. Don
Segundo était des premiers. Que voulait don Segundo qu’elle fasse et lui
demandait avec tant d’amabilité ?
- Aide-nous, Rufina, poursuivit le chevalier. Tu as
de bonnes amitiés au cartel, tu peux t’en approcher et voir ce que font les
soldats sans éveiller l’attention. Le cartel est fermé et nous devons savoir
dans quelle situation se trouve la garde pour pouvoir faire notre coup avec
sécurité et courir le risque moins de risque possible. Regarde aux alentours et
si tu peux, entre et viens me raconter ce que tu verras, sans éveiller les
soupçons car le moins les espagnols seront méchants le mieux se sera.
- J’irai, Monsieur, furent ses paroles; et elle reprit
sa marche en pensant à la grande mission que lui donnait don Segundo.
Comme à
l’accoutumée elle passa par le trottoir côté cartel, salua la sentinelle avec
son sourire le plus aimable et lui faisant un clin d’œil espiègle de ses yeux
noirs. Le soldat lui dit à voix basse, en se lissant la moustache :-
Adieu, petite Rufina. Tu es pressée ?
- Je vais vendre ce bois coupé, répondit-elle, mais
je reviens tout de suite.
Le cartel,
contrairement à d’habitude, comme l’avait observé don Segundo, était
fermé ; mais Rufina jeta un œil à l’intérieur à travers les larges
barreaux de bois arrondis d’une fenêtre ouverte, par laquelle l’air et la
lumière pénétraient à l’intérieur et d’où sortaient les voix des gardes. Tous,
sauf la sentinelle, étaient enfermés.
Nerveuse,
Rufina apporta le bois à la cure, derrière l’église, et revint peu après par la
même rue avec le prétexte d’acheter à la boucherie les provisions dont elle
avait besoin. La ville, même si on était lundi, jour de mouvement pour les
ouvriers, avait l’air anormalement tranquille et sans les allers venues des
gens qui travaillent.
Cette
apparente tranquillité était le présage d’évènements dont les suites ne se
pouvaient prévoir.
En passant devant le cartel, Rufina fit comme si
elle passait son chemin et la sentinelle qui la vit lui dit:
- Tu es pressée, Rufina?
- Pas
vraiment, répondit la jeune fille ; mais le soleil commence à chauffer et
je dois rentrer ce matin. Ma mère est un peu patraque et m’attends.
- Aujourd’hui
tu es plus belle que jamais, lui dit-il. Quand pourrais-je t’accompagner à La
Peña ?
- Et bien,
quand vous voudrez, répondit-elle en rougissant, se rapprochant en même temps
de la fenêtre.
- Alors
bientôt. Pour l’instant nous sommes très occupés et ils ne nous laissent pas
sortir. Tu me permettras d’aller avec toi quand ils me libèreront ?
- Qui
sait ! fut sa réponse, s’approchant encore plus de la fenêtre ouverte et
scrutant du regard et des oreilles l’intérieur du cartel au moment où le
Sergent disait : « Ces armes, mon Lieutenant, ne servent à rien et la
poudre est humide. Si les café au lait nous attaquent, nous prennent, ils nous
prendront comme dans une souricière».
- Tu me
donnes ta parole que si, Rufina ? insista la sentinelle. Parce que le
Lieutenant est très jaloux et il prend la mouche quand on te regarde trop.
Et le Sergent, n’en parlons pas ! Il entre dans une folle colère quand il
voit qu’un autre homme, surtout si c’est un soldat, parle avec toi.
- Je ne sais pas pourquoi, répondit-elle en riant. Je
n’ai d’engagement avec personne et celui qui m’emmènera à l’autel sera celui
qui m’accompagne.
- Ah, c’est là ce que t’as recommandé le Curé, le
Père Correoso, non ?
- C’est comme ça ! fut la réponse de Rufina.
Maintenant, vous le savez. Pour le moment vous êtes bien occupé et je dois
marcher encore un bon bout de chemin sous la chaleur montante.
Rufina
continua sa marche jusqu’à la sortie de la ville, suivie par le regard convoiteur
de la sentinelle jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la voir. Quand elle vit
qu’elle était hors de son champ de vision, elle tourna au coin vers l’arbre de
tamarin où l’attendaient anxieusement les patriotes et là, elle informa don
Segundo de Villareal de ce que les soldats espagnols, à part la sentinelle qui
gardait la rue devant l’entrée du cartel, avaient baissé la garde : les
uns jouant aux dames, les autres blaguant allègrement, à l’intérieur du cartel.
Elle raconta, en plus, ce qu’elle avait entendu dire par le Sergent.
C’est tout
ce qu’avait besoin de savoir le chef des conspirateurs et immédiatement, il
donna l’ordre de marcher avec précaution vers la ville, et une fois le cartel
encerclé, il fit prisonnière la troupe espagnole par un tel tour de force que même
ceux qui auraient pu vouloir s’opposer furent réduits à l’impuissance. Une
explosion de joie éclata. Les habitants de la Villa héroïque, hommes et femmes,
sortirent dans la rue ; on convoqua le chapitre Ouvert ; le Père José
Maria Correoso, Vicaire étranger mais enfant des lieux fit sonner les cloches
et les « Vive l’Indépendance ! » remplirent l’atmosphère avec le
son des bronzes et des vieux mousquetons, tout cela annonçait que La Villa de
Los Santos venait de naître à la liberté, et qu’elle méritait un tel honneur,
la « Ville Libre » considérant que c’était la première de tout
l’isthme, qu’elle avait eu la chance de se proclamer libre et indépendante sous
les auspices et la garantie tels que fixés dans le Procès Verbal par les
représentants du peuple.
Les échos
de la liesse qui submergea la population de la Villa ce 10 novembre 1821
rompant les chaînes du colonialisme et de la couronne espagnole arriva aux
oreilles de Rufina alors qu’elle cheminait près de son humble demeure. Sans
comprendre la signification réelle de ce qu’elle avait vu et retransmit a don
Segundo de Villarreal, elle était par contre satisfaite de sa mystérieuse
mission et de son succès vu les répercussions de joie sur ses concitoyens. A
ses oreilles tintaient encore les mots, toujours sans les comprendre, prononcés
par ce »blanc » que tous respectaient, à qui ils obéissaient et
qu’ils aimaient aussi, lorsqu’il lui avait parlé de monarchie, d’américains, de
patriotisme, de démocratie et de liberté. Et ce « Aide-nous, Rufina »
qu’il lui avait dit avec humilité et comme une supplique, comme si de sa petite
aide dépendait le sort de toute la population. Elle, pauvre paysanne, avait
contribué sans le savoir à un évènement qui les transportait tous de joie.
Elle aussi
était ravie. Maintenant peut-être que l’un de ces soldats serait libre de
prendre à ses côtés le chemin de La Peña, une fois que les esprits seraient
calmés. Qui sait si ce serait le lieutenant jaloux; ou le sergent antipathique ou
peut-être la sentinelle imprudente qui
avait violé les consignes et l’avait laissée s’approcher de la fenêtre lui permettant
de voir de ses beaux yeux ce qui se passait dans le cartel ce matin-là.
Voilà qui
fut Rufina Alfaro, de la région de la Peña, celle qui représente symboliquement
de nos jours l’indépendance de la ville héroïque de Los Santos. La légende a
conservé, par tradition orale, son humble personnalité de pauvre paysanne, auréolant
son souvenir avec les éclats du patriotisme. L’histoire, ingrate, l’a oubliée ;
mais l’Art a ressuscité sa mémoire, immortalisée en une statue. Mora Noli eu l’heureuse
idée de sculpter dans la pierre la fraîche silhouette de la jeune femme qui contribua
à rompre dans l’isthme les chaînes de l’esclavage.
Commentaires du Dr. Carlos A. Smith F.: Pour ce qui est de la négritude, ceci nous oblige à sortir de cette honte et culpabilité collectives qui nous ont conduit à la négation de la race jusqu’à son invisibilité, nous faisant arriver, au Panamá, à des extrêmes de modèles d’invisibilité, alors que certains auteurs ont traité l’histoire de Rufina Alfaro en la plaçant dans le milieu de race noire, ce qui m’amène à penser à voix haute que jusqu’à ce qu’on puisse prouver le contraire, Rufina Alfaro était une jeune femme noire à qui personne ne prêtait attention et dont il n’existe évidemment aucunes gravures ni dessins. De là à dire qu’elle n’a jamais existé et qu’elle n’est qu’un mythe, il n’y a qu’un pas, ce qui en fait une victime supplémentaire de discrimination posthume: noire, femme et pauvre.
Rufina Alfaro: ¿Leyenda,
fantasma, mito?
Tres fuentes
diferentes, tres maneras de contar, de informar, de hacer historia…
1. Fuente: Zenaida Vásquez
“Mucho se habla sobre su vida y todo se debe a que no se ha podido
encontrar la partida de nacimiento con el nombre que la leyenda le atribuye a
esta heroína santeña.
Por este motivo, muchos consideran que este personaje nunca existió.
Sin embargo, la historia relata que Rufina Alfaro en el año 1821 tenía 22
años, era una mujer de ojos negros y rasgados, cabellera abundante, trigueña,
alta, de contextura delgada y que era oriunda de Las Peñas, en Llano Largo de
Los Santos.
Rufina se dedicaba a la actividad doméstica y recorría desde su casa, en
Las Peñas hasta La Villa, para vender los productos agrícolas sacados con la
labranza de la tierra por sus progenitores.
Pero, su belleza "cautivó" al jefe de la guarnición española y
poco a poco fue ganándose "la confianza" de cada uno de los miembros
del Cuartel Español, mientras que en secreto comunicaba todos los movimientos
al grupo de Don Segundo de Villlarreal y Francisco Gómez Miró.
Gracias a esta estrategia se llevó a cabo la Independencia de España sin
derramar una gota de sangre.
Ficción o realidad, todavía no se ha podido demostrar; sin embargo, existen
personajes que investigan su existencia, como Milciades Pinzón y Manuel Moreno.
NO HAY PRUEBAS DE SU NACIMIENTO
Según el profesor Pinzón, los historiadores nacionales no han presentado la
prueba documental que confirme la existencia de Rufina.
Pese a ello, Pinzón afirma que en la revisión de los archivos parroquiales
de la Iglesia San Atanasio, de La Villa de Los Santos, en el siglo XIX e
inicios del siglo XX, se comprueba que en este lugar habitaron familias de
apellido Alfaro.
Algunos moradores de La Villa consideran que Rufina Alfaro no apareció
registrada, porque en aquellos tiempos el hombre del campo vivía en condiciones
muy pobres y no registraba el nombre y apellido de sus hijos.
DESCENDIENTES
En el proceso de investigación se pudo conocer que actualmente en La Villa
existe una persona descendiente de Rufina Alfaro y es la señora Elvia Alfaro,
quien tiene 70 años. Ella vive en la barriada Doña Juana.
Elvia afirmó que Rufina existió, ya que su padre Santiago Alfaro y su
abuelo, del mismo nombre, eran descendientes de la familia Alfaro de Las Peñas.
Aseguró que todos los Alfaro de esa época vivían en Las Peñas y ella vivió
en este lugar hasta los 20 años, cuando se casó y fue entonces que se fue La
Villa.
Para Pinzón, la pregunta fundamental no radica en descubrir si Rufina
existió, sino preguntarse ¿por qué el pueblo santeño supuestamente inventaría
esta leyenda?”
2. Fuente: Wikipedia
Rufina
Alfaro fue una patriota panameña oriunda de la provincia de Los Santos y que
aparentemente vivió en la primera mitad del siglo XIX. Fue un personaje decisivo en el
proceso independentista del istmo de Panamá del Imperio español en 1821. Su existencia es motivo de controversia ya que no se tienen documentos
que confirmen su existencia, sin embargo, para los habitantes de La Villa de
Los Santos consideran que ella existió.
Según la
leyenda, fue una campesina oriunda de La Peña, vendía huevos y verduras a los pobladores y era una mujer
hermosa y soltera, lo que causaba pasiones amorosas entre los soldados
españoles que se encontraban en la guarnición de la localidad de La Villa de Los Santos. Al
gestarse las ideas independentistas por parte de Segundo de Villarreal, ella decidió junto con otros voluntarios unirse a
los planes de un alzamiento popular en La Villa. El día 10 de noviembre de 1821, Segundo de Villarreal designó a Rufina Alfaro, aprovechando la intimidad
de la joven con los soldados, para que espiara el cuartel e informara la
situación de los soldados, con el fin de realizar la gesta sin derramamiento de
sangre.
Al entrar al
cuartel Rufina se percató que los soldados estaban descuidados, algunos
conversando y otros jugando, y que no tenían sus armas preparadas, por lo que
al salir ella dio señales a los conspiradores para que se tomaran la ciudad y
rodearan al cuartel, sin resistencia de los soldados. Posteriormente fue
convocado un cabildo abierto en donde La Villa fue declarada
como "Ciudad Libre" del yugo colonial español. Este suceso es
conocido como el Grito de independencia de La Villa de Los Santos e iniciaría
un proceso de alzamientos en varias ciudades del istmo, finalizando con la
declaración de independencia en Ciudad de Panamá el día 28 de noviembre de 1821.
3. Fuente: Datos históricos del archivo de
Anthony C. McLean, noviembre, 2004
Rufina Alfaro, por lo que hemos
oído relatar a algunos lugareños de Los Santos, era una moza campesina de La
Peña, o de por allí cerca, blanca, rolliza y simpática, como se ven aún tipos
que llevan su apellido y son de la misma región, probablemente de la misma
parentela, o descendientes de ella, cosa que no se puede afirmar.
Mujer y hermosa, soltera por
ende, que hacia ella misma los mandados, su figura apetitosa era familiar a los
soldados hispanos que guardaban el cuartel en la Calle de Carnicería, frente al
cual la garrida moza acostumbraba transitar para venir a la ciudad desde su
campo y para regresar al mismo.
Ese día, 10 de Noviembre de
1821, sábado don Segundo de Villarreal, gamonal criollo y de prestigio popular,
que era orientador de la opinión política de los ciudadanos de La Villa, entre
quienes el pensamiento de la independencia era una idea acariciadora, se
dispuso a proceder y en las afueras de la población, bajo un árbol de tamarindo
reunió muy temprano a los voluntarios que previamente había preparado y armado
como pudo para el momento de las supremas decisiones. Y ese momento, en su
opinión, había llegado.
Sigilosamente los vecinos, con
anticipación convocados, abandonaron sus casas y reunirán bajo el frondoso
tamarindo, ocultos por la maleza de alrededor; pero sabiendo a la mili española
en posesión de los rumores de libertad, temían un ataque sorpresivo y que
fueran desbaratados los planes de emancipación cuidadosamente concebidos.
Cuando en la expectación del
esperado instante y la solemnidad del noble propósito manteníanse todos en el
mayor nerviosismos esperando que los españoles tomaran la iniciativa
contra ellos, acertó a pasar junto al tamarindo, donairosa y contenta, con
dirección a la ciudad y portando un haz de leña, Rufina Alfaro que vio a
los del grupo, notando que había en el un extraño consorcio de gamonales,
autoridades y pueblo, gentes de pro con jornaleros y humildes labradores de los
campos vecinos, como si fueran a una “junta”, cosa que contradecían los
mosquetes y otras armas ofensivas que portaban algunos de ellos.
Quiso escapar llena de sorpresa
cuando don Segundo De Villarreal que parecía el director de la reunión, la
llamó por su nombre.
Explicó él someramente lo que se
proponían los allí reunidos: tomarse el cuartel por sorpresa esa mañana, y
hasta donde fuese posible, Sin derramamiento de sangre; al fin y al cabo
todos eran hermanos, españoles y americanos, y si éstos querían servir a
la libertad, los otros cumplían su deber sirviendo al Rey. Pero La Villa de Los
Santos no quería seguir gobernada por el monarca desde España, sirio ser libre
y que el pueblo, como en las democracias, formase su propio gobierno. Rufina
era de ellos, no española, aunque lo hubieran sido sus abuelos como los de casi
todos los presentes, porque ella había nacido, lo mismo que los demás que allí
estaban, en la América en la Villa; por eso era criolla o parda, como
despectivamente los calificaban los peninsulares; y su deber era ayudarlos a
lograr la libertad. Has entendido Rufina? le interrogó don Segundo.
Escuchaba la Alfaro entre
sorprendida y asustada las palabras de aquel “Ñopo" cuyo oficio era mandar
como gamonal en la Villa. No comprendía claramente lo que decía de libertad,
monarca españoles, democracia y americanos. Ella no sabía política, no había
oído antes esas palabras, y creía que todos los cristianos eran iguales, salvo
las diferencias sociales y la posición que naturalmente da la fortuna que permite
a unos mandar porque nacieron para el mando o tienen dinero para pagar trabajo
de los otros, y a éstos obedecer. Don Segundo era de los primeros. Qué quería
don Segundo, que tan amablemente le hablaba, que ella hiciese?
---Ayúdanos, Rufina prosiguió el
caballero. Tú tienes buenas amistades en el cuartel y puedes acercarte al
mismo, y ver lo que hacen los soldados sin despertar malicia. El cuartel está
cerrado y nosotros necesitamos conocer en qué situación se halla su guardia
para poder dar el golpe con seguridad y corriendo el menor riesgo. Ve por los
alrededores y si puedes entra y ven a contarme cuanto veas, sin infundir
sospechas, porque cuanto menos malicien 1os españoles, mejor.
—Iré, señor, fueron sus
palabras; y marchó para pueblo pensando en la gran misión que le encomendara
don Segundo.
Pasó como de costumbre por la
acera misma del cuartel y saludó con su más amable sonrisa al centinela,
haciéndole un guiño picaresco de sus negros ojos. El soldado le dijo en baja
voz, atusándose el bigote:--Adiós, Rufinita. Llevas mucha prisa?
---Voy a vender este haz de leña
respondió, pero ahorita mismo vuelvo.
El cuartel, contra lo
acostumbrado, como lo observó don Segundo, se encontraba cerrado; pero Rufina
echó una mirada dentro, a través de los gruesos y torneados barrotes de madera
de una ventana abierta, por la que entraban el aire y la luz al interior y
salían las voces de los guardias. Todos, excepto el centinela, estaban
encerrados.
Nerviosa, Rufina llevó la leña a
la casa Cural, detrás de la iglesia, y volvió al rato por la misma calle con
pretexto de comprar en la carnicería las provisiones que necesitaba. La
población a pesar de ser lunes, día de movimiento para los laboriosos santeños,
veíase inusitadamente tranquila y sin el acostumbrado ir y venir de las gentes
del trabajo.
Esa tranquilidad aparente era
presagio de sucesos cuyos resultados no se podrían prever.
Al pasar frente al cuartel,
Rufina hizo como que seguía de largo y el centinela que la vio, le dijo:
---Tienes prisa, Rufina?
---No mucha, contestó la moza;
pero el sol se calienta y tengo que regresar en la mañana. Mi mamá
está maluca y me espera.
—Hoy estás más hermosa que
nunca, dijo él. Cuándo podré acompañarte a La Peña?
-- Pues usted dirá, respondió ruborosa,
acercándose al mismo tiempo a la ventana.
--Pronto va a ser. Ahora estamos
muy ocupados y no nos dejan salir. Me permitirás ir contigo cuando me suelten?
-- Pues, quién sabe! , fue su
contestación, arrimándose más a la abierta ventana y escrutando con la mirada y
el oído el interior del cuartel en el momento en que el Sargento, acompañado su
observación con un terno, decía: “Estas armas, mi Teniente, no sirven para nada
y la pólvora está húmeda. Si nos atacan los pardos, nos cogen, nos cogen como
ratón en trampa”.
--Me das tu palabra, Rufina, de
que si?, insistía el centinela. Porque el Teniente es muy celoso y se
amosca cuando te miramos mucho.
El Sargento, no se diga! Le da
ataque de rabia cuando ve que otro hombre, sobre todo si es soldado, habla
contigo.
—No sé porqué, contestó riendo.
Yo no tengo compromiso con nadie y el que me lleve a la Vicaría será el que me
acompañe.
—Ahí esto es lo que te recomendó
el señor Cura, Padre Correoso, no?
—Eso será! fue la respuesta de
Rufina. Ya lo sabe. Ahora usted está muy ocupado y yo tengo que caminar un buen
rato. El camino se pone caliente.
Siguió Rufina su marcha hacia el término de la población acompañada por la
mirada codiciosa del centinela hasta perderla de la vista. Cuando ella se vio
fuera de la vigilancia de éste, torció para el árbol de tamarindo donde la
esperaban ansiosos los patriotas y allí informó a don Segundo de Villarreal que
los soldados españoles, salvo el centinela que vigilaba la Calle frente. a la
puerta cerrada estaban descuidados: unos jugando damas y barajas, y otros
charlando con desprevención, en el Interior del cuartel. Contó, además,
lo que le oyó decir al Sargento.
Es cuanto necesitaba saber el jefe de los conspiradores, e inmediatamente
dio orden de marcha con cautela a la ciudad y rodeado el cuartel, apresó a la
tropa española, con cuya hazaña los que podían oponerse a sus propósitos
quedaron inutilizados para hacerlo. Una
explosión de júbilo estalló como consecuencia. Los habitantes de la heroica
Villa, hombres y mujeres, se lanzaron a la calle; fue convocado el Cabildo
Abierto; el Padre José María Correoso, Vicario Foráneo e hijo del lugar, mandó
a repicar las campanas y los vivas a la independencia llenaron el ambiente con
los sones de los bronces y el disparo de los viejos mosquetes, todo lo cual era
anuncio de que La Villa de Los Santos había nacido a la libertad, y que le
correspondía tal honor, a la “Ciudad Libre”, con consideración de ser la
primera en todo el Istmo, que había tenido la felicidad de proclamarse libre e
independiente bajo los auspicios y garantía de como dejaron constancia en
el Acta los representantes del pueblo.
Comentarios del Dr. Carlos A. Smith F.: En cuanto a la negritud nos conduce a que salgamos de esa vergüenza y culpa que nos ha llevado a la negación de la raza, llegando a sumirla en una invisibilización que ha hecho que en Panamá hayamos llegado a extremos de modelos de invisibilización, cuando algunos autores, han llegado a darle a ese trato a Rufina Alfaro, figura del grito de Independencia de la Villa de Los Santos, un asentamiento rico en raza negra, lo que me lleva a pensar en voz alta que hasta que se pruebe lo contrario Rufina era mujer negra a quien nadie vio por lo cual no hay grabados, ni dibujos y ya no han faltado los que dicen que nunca existió, quien era un mito, lo cual hacen de Rufina una víctima más de discriminación póstuma: negra, mujer y pobre.