Le soleil n’éclaire plus les soirées, les travailleurs rentrent vite au chaud la journée terminée, les rues s’habillent de lumières artificielles, les vitrines regorgent d’articles d’hiver et variés ( !) pour satisfaire tous les Pères Noël potentiels…
L’heure des bilans approche, bon moment pour redonner un peu de vie à notre blog délaissé depuis plusieurs mois.
Notre dernier message vous racontait comment nous laissions «Tchao Tchao» bien gardé, au sec, dans un chantier panaméen pour la saison d’été, alors que nous allions tous les deux Tadeusz et moi à Palma de Majorque pour des charters autour des Baléares et dans le Sud de la France. Nous avons eu la chance de retrouver d’anciens amis fidèles aux navigations méditerranéennes et ce fût un vrai bonheur !
«Tchao Tchao» restera finalement au sec plus longtemps que prévu car nous avons décidé pour des raisons personnelles, littéraires et projetantes (si si, ça existe, sortez les dictionnaires !) de rester cet hiver également en Europe.
Ce blog étant celui de «Tchao Tchao», nous ne vous en dirons donc pas plus sur nous pour le moment. Sachez simplement que «Tchao Tchao» retrouvera son milieu ambiant préféré au plus tard à l’automne prochain, après avoir appliqué comme il se doit la protection nécessaire sur son œuvre vive. Nous vous ferons quand même signe de temps à autre par le biais du blog et vous referons rêver bientôt avec de nouvelles aventures merveilleuses à bord de notre maison sur l’eau !
Nous vous souhaitons à tous une bonne fin d’année. A bientôt !
J’en profite pour envoyer une déferlante de tendresse et de gratitude à un lecteur très particulier qui me manque, qui était et qui sera de tous les voyages de «Tchao Tchao».
El sol ya no ilumina las tardes, los trabajadores vuelven corriendo al calor del hogar una vez la jornada acabada, las calles se visten de luces artificiales, los escaparates rebosan de artículos variados para contentar todos los papás Noel potenciales …
Se acerca la hora de los balances, buen momento para darle de nuevo algo de vida a nuestro desde hace ya meses abandonado blog.
En nuestro último mensaje os relatamos como dejamos durante el verano el “Tchao Tchao” bien cuidado, en seco, en un astillero panameño mientras íbamos los dos a Mallorca para realizar charters en las Baleares y en la Costa Azul. Disfrutamos reencuentros con antiguos amigos fieles a nuestras navegaciones mediterráneas, ¡un verdadero placer!
“Tchao Tchao” se quedará después de todo más tiempo en seco dado que hemos decidido por razones personales y literarias de pasar también el invierno aquí en Europa.
Este blog es ante todo del “Tchao Tchao”, por eso no os contaremos más sobre nosotros de momento. Que sepáis simplemente que “Tchao Tchao” volverá a su ambiente preferido a más tardar en el otoño próximo, después de haberse dejado aplicar la protección necesaria en su obra viva. Os daremos sin embargo noticias nuestras de vez en cuando a través del blog y os llevaremos pronto con nosotros a soñar con nuevas aventuras extraordinarias a bordo de nuestra casa flotante.
Os deseamos a todos un buen fin de año. ¡Hasta pronto!
Aprovecho para mandar una rompiente de ternura y gratitud a un lector mío muy particular que echo de menos, que era y que seguirá siendo de todos los viajes del “Tchao Tchao”.
Depuis combien de temps déjà vous faisons-nous participer de loin à nos aventures? Le temps passe bien vite lorsqu’on regarde en arrière…
Il y a deux ans de cela, rappelez-vous, nous étions en plein boulot au chantier, à Cartagena de Indias, en train de redonner une petite jeunesse à notre “Tchao Tchao”. Et voilà que de nouveau, un ravalement s’impose: l’antifouling¹ apposé à l’époque est mis à rude épreuve dans nos contrées, il aura bientôt perdu toute son efficacité. De plus, au fur et à mesure des navigations, nous avons rempli un petit cahier d’annotations concernant les changements et améliorations à apporter à bord et comptons bien en réaliser quelques unes, mais cela dans quelques mois… car…
… nous sommes ici au tout début de la saison des “culo de pollo” (voir épisode de 2009 à ce propos) qui correspond au début de la haute saison pour les charters en Méditerranée. Et cette année, votre skipper et votre Chef préférés partiront tous les deux travailler là-bas, car quelques clients, amis et habitués, ont souhaité nous y retrouver pour de nouvelles aventures, européennes cette fois.
Notre “Tchao Tchao” attendra donc bien sagement notre retour en automne, certainement bien au sec sur un chantier de Cartagena de Indias, en Colombie. Nous sommes actuellement en attente de devis de différents carénages² avant de nous décider, mais nous devons prendre rapidement une décision pour commencer à regarder les vols, les dates, les prix etc.
Et, cela va de soi, nous vous tiendrons informés de tous les avancements sur notre maison sur l’eau, comme d’habitude, photos à l’appui…
Bon été à tous et à très bientôt!
Muriel & Tadeusz
¹ Un anti-fouling (ou peinture anti-fouling) est une peinture dite « anti-salissures » destinée à empêcher les organismes marins de se fixer sur la coque des navires. L'objectif est de ralentir la croissance de ces organismes dont la présence freine la vitesse des navires : 1 à 2 mm d'algues et organismes fixés sur une coque causent une perte de vitesse d'environ 15 %. Du fait de l'érosion naturelle du produit, le traitement de la coque doit être renouvelé périodiquement.
²Lieu où l'on carène des navires (caréner: action dans laquelle la coque est nettoyée et repeinte)
Queridas familias, queridos amigos,
¿Desde cuanto tiempo ya compartimos con vosotros nuestras aventuras lejanas? El tiempo pasa muy de prisa cuando uno mira hacia atrás…
Hace dos años, os acordaréis, estuvimos ahí en Cartagena en el astillero dándole al “Tchao Tchao” una nueva juventud. Y acá estamos de nuevo, se necesita un nuevo enlucido: El antifouling¹ puesto entonces sufre mucho en nuestras comarcas, en poco rato más habrá perdido toda su eficacia. Además a medida que navegamos, anotamos en un cuadernito todos los cambios y las mejoras que quedan por procurar a bordo y contamos con realizarlas o algunas de ellas por lo menos, pero esto… dentro de unos meses porque…
… hemos llegado a la temporada de los “culos de pollo” (ver episodio del año 2009), el invierno aquí que corresponde al inicio de la temporada alta de charters en el Mediterráneo. Y este año, vuestro Capitán preferido y vuestro Chef preferido se irán los dos a trabajar ahí dado que algunos clientes y amigos han deseado encontrarse con nosotros para vivir aventuras esta vez europeas.
Nuestro “Tchao Tchao” esperará entonces nuestra vuelta en otoño, en seco, seguramente en un astillero de Cartagena de Indias en Colombia. A la hora de escribir estas líneas, estamos esperando varios presupuestos para decidirnos, lo que no tendría que demorar mucho ya que tenemos que mirar los billetes de avión, las fechas, los precios etc.
y, por supuesto que os mantendremos informados de todos los progresos en nuestra casa flotante, como siempre, con pruebas fotográficas…
Que tengan todos un verano agradable, ¡hasta pronto amigos!
Muriel & Tadeusz
¹ Un antifouling (o pintura antifouling) es una pintura « anti-suciedad » destinada a impedir que se fijen organismos marinosen el casco de las embarcaciones. El objetivo es la disminución del crecimiento de dichos organismos cuya presencia frena la velocidad de las naves: 1 a 2 mm de algas y otros causan una perdida de aproximadamente un 15 % de velocidad. Debido a la corrosión natural del producto, el tratamiento se debe repetir periódicamente.
Nous ne nous attendions vraiment pas à la voir arriver sur notre “Tchao Tchao”…
D’abord elle n’avait pas l’air très rassurée sur le pont de notre “Tchao Tchao”…
Mais elle dédaigna nos remarques et notre sollicitude pour qu’elle se sente à l’aise sur notre “Tchao Tchao”…
Ensuite elle s’est mise à fouiner de partout comme si elle était chez elle sur notre “Tchao Tchao”…
Et ça ne la gênait pas du tout de se faire prendre en flagrant délit, le nez dans un placard, ou à moitié cachée dans le cellier de notre “Tchao Tchao”…
Jusqu’au moment où, quand même, là, elle dépassa les bornes: je la retrouvais allongée de tout son long sur la carpette au pied de notre couchette, dans notre cabine. Et encore, nous pouvons être heureux qu’elle n’ait pas décidé alors de s’allonger carrément sur le lit, sans avoir demandé la permission de rien à personne!
Et tout ce cirque a duré quand même une bonne petite demie-heure, sur notre “Tchao Tchao”…
Finalement, Lily est repartie bredouille avec son maître et nous avons pu reprendre notre navigation pour sortir de la baie de Cartagena de Indias, direction les San Blas… C’était la première fois en deux ans de navigation entre la Colombie et le Panamá que “Tchao Tchao” subissait une fouille en règle par deux officiers des douanes colombiennes, accompagnés par deux gardes-côtes…
¡Invitada especial!
La verdad es que no nos esperábamos verla llegar a bordo del “Tchao Tchao”…
Primero, no parecía muy tranquila en la cubierta del “Tchao Tchao”…
Pero tampoco prestó atención a nuestra solicitud y a nuestros comentarios para que se sintiera a gusto en nuestro “Tchao Tchao”…
Luego se puso a escudriñar por todas partes como si fuese su propia casa, nuestro “Tchao Tchao”…
Pero no se molestaba cada vez que la pillábamos en flagrante delito, la nariz en un armario o medio escondida en la bodega del “Tchao Tchao”…
Hasta cierto punto, cuando desde luego se pasó: la encontré tumbada encima de la alfombrilla de nuestra litera, en nuestra cabina. Y podemos darnos por satisfechos de que no hubiera decidido echarse francamente en la cama, ¡sin pedir permiso a nadie!
Todo aquello duró por lo menos más de media hora a bordo de nuestro “Tchao Tchao”…
Al final, Lily se fue con las manos vacías, junto con su dueño, y pudimos reanudar nuestra navegación saliendo de la bahía de Cartagena de Indias rumbo a las islas San Blas… Era la primera vez en dos años de navegación entre Colombia y Panamá que el “Tchao Tchao” fue sometido a un registro en toda regla por dos oficiales de las aduanas locales, acompañados por dos guardacostas y…
…el resto, os dejo que lo descubráis vosotros mismos en el texto:
Rápido las últimas compras, el aprovisionamiento de última hora en productos frescos, carne, verduras… ¡Venga! ¡Rápido! ¡Que nos vamos… ! La hora de la cita con nuestro invitado especial se acerca. Lo esperaremos aquí, en Sabanitas, mientras terminamos con el ajetreado zafarrancho de víveres para un par de semanas por aguas del archipiélago de las San Blas, comarca de Kuna Yala, República de Panamá. Tad empuja un carrito con las bebidas, en el otro yo cargo lo fresco. Estos pimientos gorditos de todos los colores son apetitosos, una clienta – creo -me toca la espalda para que me aparte de su camino - ¡faltaría más…! – y he aquí que se pone a hablarme con voz de hombre, una voz conocida, con marcado acento catalán, recientemente quinca… ¡Ups! Shut! …a quien unos amigos decidieron regalarle, en homenaje a su redonda edad, una singladura de algunos días a bordo de nuestro célebre “Tchao Tchao”.
El supermercado tiene toda la pinta de un edificio bombardeado por una plaga de enormes langostas omnívoras. Los clientes corren – bueno, todo es relativo aquí: digamos que andan más rápido que de costumbre – por todas partes; los pasillos llenos de basura, de latas aplastadas , de botellas rotas, de carritos que se entrechocan, las estanterías pilladas y muy pronto vacías; las cajeras, sin dar abasto a pesar de haber sido reforzadas en número, pierden el ritmo, agotadas… Es que esta noche es fiesta. ¡La fiesta del año! ¡A medianoche cambiamos de calendario para comenzar el 2011!
Cargamos el coche y tomamos camino a Puerto Lindo por la carretera que serpentea entre playas y manglares por un lado Costa Arriba, mientras que por el otro desfilan lomas y cerros desvelando la magnífica exuberancia de la selva tropical húmeda. Las emociones abren el apetito y paramos por el camino a comernos una pizza en el “Don Quijote”, que es de una pareja de amigos nuestros franceses. Luego seguimos camino y ya sin tardar llegamos a Puerto Lindo. «¡Bienvenido a bordo, Sebas ! Un placer tenerte aquí con nosotros…». Por un momento creímos que era el día de reyes, o navidad: ¡Sebas llegó con las maletas llenas de regalos, para el barco, para el aniversario de Tad, para el placer de nuestros paladares, de todo trajo! ¡Gracias Sebas! ¡Gracias!
Matamos Nochevieja y asistimos al nacimiento del año nuevo en lo de Hans y Edina, festejando junto a otros amigos navegantes, fondeados a la gira en la bahía, la llegada del 2011. Buen humor, mezcla de culturas, de colores, de nacionalidades, babel de idiomas, relatos de aventuras, experiencias… El primer día del año lo pasamos a bordo, tranquilamente, preparando poco a poco el viaje hacia las islas. Mañana zarpamos.
Llegamos a la isla de Porvenir de noche, después de una larga navegación a motor contra las olas, el viento yla corriente. La sorpresa reservada, la belleza del fondeo, la isla con sus palmeras y su playa de fina arena blanca, los arrecifes de coral que la protegen, todo queda para la mañana siguiente, al despertar, a las 06 horas y 45 minutos precisos, con la ruidosa llegada del pequeño bimotor a hélice de las líneas aéreas regulares que aterriza cada mañana en el breve aeródromo de la isla en donde desembarca su carga cotidiana de turistas. Más tarde, Tad lleva a Sebas a visitar Nalunega, una isla-pueblo al sur de Porvenir. Nuestro amigo kuna Nestor le invita a conocer a su familia, le enseña su casa, el pueblo entero… mientras que yo a bordo me apresto a preparar un boeuf bourguignon (¡espero noticias de tuboeuf bourguignon, Sebas…, junto con noticias del pan y de los plátanos flameados!) y una crema catalana para celebrar dignamente el cumpleaños de nuestro capitán, aunque fuere con un día de retraso. ¡Pero será mimado! ¡Gracias una vez más, Sebas! ¡Gracias Melissa y Samuel !
Larutina de los días que seguirían la conocen bien aquellos que ya han vivido a bordo de un barco fondeado en las aguas turquesas de las islas San Blas: bañadas bajo los cielos caribeños, buceo con tuba y máscara entre corales, sabrosas y esmeradas comidas, ti-punchs “Tchao Tchao”, fotos, largas y pausadas conversaciones, cielos estrellados, reflejos de la luna sobre el agua, ¿qué más deciros? La particularidad de este crucero - ¡que menos mal que pocos la han vivido! – es, como decía más arriba, vivir a bordo de un barco fondeado. Y es que, en efecto, queriendo levantar el ancla para ir a explorar otras islas, nos hemos visto enseguida obligados, con profunda pena, a renunciar a nuestros proyectos a causa de una importante avería del motor. Fue pues con el “Tchao Tchao” inmovilizado en su fondeo, como base de sus expediciones, que Sebas ha podido adentrarse en territorio Kuna, descubriendo nuevas islas, playas fabulosas, insospechados paisajes. Cada mañana una lancha local pasaba a bordo para embarcarlo hacia los cayos cercanos que solo algunos pocos privilegiados hayan visto nunca con sus propios ojos. Mientras tanto, a bordo, Tad se metía hasta los codos en la grasa del motor mientras que yo metía los míos en la harina para el pan. Al regreso de Sebas de sus excursiones, siempre pasamos excelentes momentos alrededor de la mesa, sin olvidar que también él se manchó de grasa y pasó horas sobre el teclado de nuestros computadores, que parecían haberse pasado el dato para estropearse al mismo tiempo, como la cámara fotográfica que jamás se recuperó. ¡Y tú que creías estar de vacaciones, Sebas!
Pasamos deliciosos momentos en compañía de nuestro amigo y lamentamos enormemente no haber podido realizar con él todo lo que nos habíamos propuesto hacer, pero sí que hemos descubierto una cosa: “Tchao Tchao” constituye una formidable base para hacer excursiones por el día, pero, sobre todo, es una gran suerte contar contigo como amigo, Sebas, y no perdemos la ilusión de volver a recibirte por aquí para enseñarte todo lo que esta vez no viste.
Algunas fotos de estos momentos pueden ser vistas en el álbum titulado « Croisière spéciale »…
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UNE CROISIÈRE PAS COMME LES AUTRES…
Pas comme les autres… ?? Mais pourquoi ?
Déjà, la date du départ… que sautent les bouchons !…
Puis l’équipage… pas n’importe qui !…
Enfin, le reste, je vous laisse le découvrir dans le texte !...
Vite, les dernières courses pour la viande et les légumes frais, dépêchons dépêchons. L’heure du rendez-vous avec notre invité spécial approche, nous l’attendons ici, à Sabanitas où nous terminons l’approvisionnement pour une dizaine de jours de croisière dans les San Blas. Tad avec un caddie s’occupe des boissons, avec un autre je charge les produits frais. Ces poivrons dodus de toutes les couleurs sont bien appétissants, une cliente me tapote l’épaule pour que je m’écarte un peu, mais certainement… la voilà qui se met à me parler avec une voix d’homme, la voilà qui se met à drôlement ressembler à quelqu’un que je connais, un catalan, tout récent qu……génaire (chut… !) dont les amis se sont réunis pour lui offrir à cette occasion un voyage avec quelques jours à bord de notre célèbre « Tchao Tchao ».
Le supermarché a des allures d’édifice récemment bombardé, les clients courent (bon, tout est relatif, ici, disons qu’ils vont plus vite que d’habitude…) dans tous les sens, les allées sont pleines de déchets, de boîtes écrasées, de bouteilles renversées, de caddies qui se bousculent, les rayons sont dévastés et bientôt vides, les caisses pourtant nombreuses ne suivent plus le rythme… c’est que ce soir… c’est la fête… à minuit nous changeons de calendrier pour commencer 2011 !
Enfin, la voiture finit par être chargée et nous pouvons prendre la jolie route qui sillonne vers Puerto Lindo, tour à tour au milieu de la nature exubérante ou en bord de mer le long de la côte. Les émotions creusent, nous nous arrêtons en route pour manger une pizza au « Don Quijote » tenue par des amis français. Puis c’est l’arrivée à Puerto Lindo, notre ami enfin à bord. «¡Bienvenido a bordo, Sebas ! Un placer tenerte aquí con nosotros…». On croirait que c’est encore Noël : Sebas arrive les valises pleines de cadeaux, pour le bateau, pour l’anniversaire de Tad, pour le plaisir de nos palais… Merci Sebas !
Nous commençons la nouvelle année à terre, chez Hans et Edina, avec les amis navigateurs qui partagent momentanément notre mouillage dans la baie. De la bonne humeur, des mélanges de nationalités, de langues, de cultures, d’aventures, d’expériences… le premier jour de l’année nous le passons à bord, tranquillement, en préparant le voyage vers les îles. Demain, c’est le départ.
Nous arrivons à Porvenir à la nuit, après une longue journée de navigation dans la houle, ayant subi vents et courants contraires. La surprise, la beauté du mouillage, de l’île avec sa plage de sable fin, les récifs alentours… tout cela c’est pour le lendemain matin, au réveil, à 06h45 précises, avec l’arrivée bruyante du petit avion à hélices de ligne régulière qui atterrit chaque matin sur l’île et décharge son maigre flot de touristes. Plus tard, Tad emmène Sebas vers l’île voisine de Nalunega, où notre ami Kuna Nestor lui fait visiter sa maison, son village… pendant ce temps, je m’empresse de préparer un bœuf bourguignon (j’attends des nouvelles de ton bœuf bourguignon, Sebas ! et du pain, et des bananes flambées !) et une crème renversée pour fêter dignement l’anniversaire de notre capitaine, avec un jour de retard. Il sera bien gâté, merci encore Sebas !! et merci Melissa et Samuel !!
Les jours qui vont suivre, ceux qui ont déjà vécu à bord d’un bateau mouillé dans les eaux turquoises des îles San Blas les connaissent : baignades, masques, tubas, bons petits repas, ti-punchs «Tchao Tchao», photos, conversations, cieux étoilés, reflets de lune sur l’eau… que vous dire de plus ? la particularité de cette croisière, et ce que tous n’ont heureusement pas vécu, c’est comme j’ai dit plus haut, « …[…]… à bord d’un bateau mouillé…… » qu’elle s’est déroulée. En effet, voulant lever l’ancre pour aller explorer d’autres îles, nous avons dû renoncer bien vite à cause d’une importante panne moteur. C’est donc en ayant notre « Tchao Tchao » immobilisé comme base de ses expéditions que Sebas a découvert une partie de l’archipel des San Blas. Le matin une « lancha » locale passait le chercher à bord pour l’emmener vers des îles voisines, à chaque fois vers de nouveaux et fabuleux spots privilégiés pour le snorkeling. A bord, Tad mettait les mains dans le cambouis pendant que je mettais les miennes dans la farine. Puis au retour de Sebas, nous avions de bons moments autour de la table, de bonnes conversations… Nous n’oublions pas non plus les mains de Sebas dans le cambouis ou sur les claviers de nos ordinateurs qui s’étaient donné le mot pour tomber eux aussi en panne ! Toi qui croyait être en vacances, Sebas !
Nous avons passé de délicieux moments en compagnie de notre ami, nous regrettons énormément ne pas avoir pu réaliser tout ce que nous nous étions promis avec lui, mais nous avons découvert une chose : c’est un fameux ‘pied à mer’ que notre «Tchao Tchao» pour partir faire des excursions à la journée mais surtout, c’est une grande chance de t’avoir comme ami, Sebas, et nous ne désespérons pas de pouvoir te recevoir ici de nouveau pour te montrer tout ce que tu n’as pas vu cette fois.
Quelques photos de ces moments sont dans l’album intitulé « Croisière spéciale »…
Pour de
nombreux panaméens, Rufina Alfaro est un symbole de la lutte pour l’indépendance.
Trois
sources différentes, trois manières de raconter, d’informer, de faire l’histoire…
1. Source: Zenaida Vásquez
“On raconte de tout sur sa vie, tout cela parce
qu’il est impossible jusqu’à ce jour de trouver un acte de naissance portant le
nom que la légende attribue à cette héroïne. Et pour cette même raison donc,
beaucoup considèrent que ce personnage n’a jamais existé.
Cependant, l’histoire relate que Rufina Alfaro
avait 22 ans en l’an 1821, qu’elle était une femme aux yeux noirs et bridés, à
la chevelure abondante, châtain-clair, grande et élancée, et qu’elle était
originaire de Las Peñas, dans la région de LLano Largo de Los Santos.
Rufina consacrait son temps aux tâches domestiques
et parcourrait les chemins jusqu’à La Villa, pour vendre les produits agricoles
issus de la terre que labouraient ses progéniteurs.
Mais sa beauté « captiva » le chef de
garnison espagnole et peu à peu elle gagna la confiance de chacun des membres
du Cartel Espagnol, tandis que secrètement, elle communiquait tous leurs
mouvements au groupe de Don Segundo de Villarreal et de Francisco Gómez Miró.
Grâce à cette stratégie, l’Indépendance du joug
espagnol se gagna sans faire couler une goutte de sang.
Fiction ou réalité, jusqu’ici, rien n’a pu être
prouvé ; cependant, quelques personnes font des recherches sur son
existence, comme Milciades Pinzón et Manuel Moreno.
AUCUNE PREUVE DE SA NAISSANCE
Selon le professeur Pinzón, les historiens nationaux
n’ont présenté aucune preuve assez documentée qui puisse confirmer l’existence
de Rufina.
En dépit de cela, Pinzón affirme qu’en révisant les
archives paroissiales de l’Eglise San Atanasio, de La Villa de Los Santos, au
XIXème et début du XXème siècle, on a pu vérifier que des familles répondant au
nom d’Alfaro habitaient ces lieux.
Certains habitants de La Villa considèrent que
Rufina Alfaro n’est pas enregistrée car à l’époque, les hommes de la campagne
vivaient dans des conditions bien pauvres et n’enregistraient pas les noms et
prénoms de leurs enfants.
DESCENDANTS
Dans le processus d’investigation on apprit
qu’actuellement, à La Villa, vit une personne descendante de Rufina Alfaro qui
s’appelle Elvia Alfaro et qui a 70 ans. Elle vit dans le quartier Doña Juana.
Elvia a affirmé que Rufina a existé, vu que son
père Santiago Alfaro et son grand-père du même nom, étaient descendants de la
famille Alfaro de Las Peñas.
Elle a assuré que tous les Alfaro de cette époque
vivaient à Las Peñas et qu’elle-même y vécu jusqu’à ses 20 ans, quand elle se
maria et quitta alors La Villa.
Pour Pinzón, la question fondamentale ne réside pas
dans le fait de découvrir si Rufina a existé, mais de se demander dans quel but
le peuple de Los Santos inventerait cette légende.”
2. Source: Wikipedia
Rufina Alfaro était une patriote panaméenne native de la province
de Los Santos et vivait apparemment dans la première moitié du XIXe siècle . Elle fut un personnage
décisif dans le processus d’indépendance de l' isthme de Panama de l'empire
espagnol en 1821 . Son existence est controversée
car il n’existe malheureusement pas de documents la confirmant. Toutefois, pour
les gens de La Villa de Los Santos, elle a bien existé.
Selon la légende, elle était de la campagne de La Peña , vendait des œufs et des légumes pour les habitants et
était une femme belle et célibataire, qui provoqua des amours passionnées entre
les soldats espagnols qui se trouvaient dans la ville de garnison de La
Villa Los de Santos . Pour donner forme aux idées d'indépendance du chef de village Segundo de
Villarreal, elle décida, avec d'autres bénévoles de se joindre à un soulèvement
populaire prévu à La Villa. Le 10 Novembre1821 , Segundo Villarreal désigna
Rufina Alfaro, profitant de son intimité avec les jeunes soldats de la caserne,
pour espionner ces derniers et pouvoir ainsi réaliser leur projet sans effusion
de sang .
En entrant dans la caserne Rufina se rendit compte que les soldats étaient
décontractés, parlant, blaguant et jouant aux cartes, et que leurs armes
n’étaient pas prêtes. Elle donna donc l’alerte à son retour et les
conspirateurs purent prendre la ville et encercler la caserne sans résistance
des soldats. Par la suite fut organisée une réunion du
conseil municipal pendant laquelle la ville fut déclarée "ville
libre" de la domination coloniale espagnole. Cet événement est connu comme
le Cri d’Indépendance de La Villa de Los Santos et est à l’origine d’un
processus d’indépendance dans différentes villes de l’isthme qui prit fin avec
la déclaration d’indépendance de la ville de Panamá, le 28 novembre 1821.
3. Source: Données
historiques des archives de Anthony C. McLean, novembre 2004.
D’après ce que racontent certains villageois de Los
Santos, Rufina Alfaro était une jeune paysanne de La Peña ou de la région,
blanche, rondelette et sympathique, comme certaines aujourd’hui qui portent son
nom et viennent de sa région, probablement de la même lignée, voire de ses
descendants, chose que l’on ne peut cependant affirmer.
Jolie femme célibataire qui s’occupait elle-même de
ses commissions, sa silhouette attirante était familière des soldats
hispaniques qui gardaient le Cartel dans la Calle de Carnicería, en face duquel
la jeune femme avait l’habitude de passer quand elle venait à la ville et de
repasser de retour vers sa campagne.
Ce jour là
le samedi 10 novembre 1821, Don Segundo de Villarreal, chef créole du village
et très proche de son peuple dont il orientait l’opinion politique vers la
pensée alléchante de l’indépendance, se dirigea vers la sortie du
village ; sous un arbre de tamarin il réunit à la première heure les
volontaires qu’il avait auparavant préparé et armé comme il pouvait en vue du
moment des décisions suprêmes. Et ce moment, à son avis, était arrivé.
En silence, les habitants convoqués à l’avance
abandonnèrent leurs maisons et se réunirent sous le tamarin touffu, cachés par
les fourrés alentours ; mais sachant la milice espagnole au courant des
rumeurs de liberté qui courraient, ils craignaient une attaque surprise et la
déroute de leurs plans d’émancipation soigneusement conçus.
Alors que dans l’attente du moment tant attendu et
la solennité de la noble cause ils se tenaient tous avec grande nervosité dans
l’expectative de l’initiative espagnole à leur encontre, vint à passer près du
tamarin, charmante et joyeuse, se dirigeant vers la ville Rufina Alfaro chargée
de bois coupé. Elle avisa le groupe d’habitants et se dit qu’il y avait là un
drôle de consortium de chefs de village, d’officiels, de gens du peuple, de journaliers
et d’humbles travailleurs des champs alentour, comme pour une réunion, mais que
démentaient les mousquetons et les armes de défense que portait chacun d’eux.
Elle voulut s’échapper gardant pour elle son étonnement
mais don Segundo de Villareal qui semblait être le directeur de cette réunion
l’appela par son nom.
Il se mit
à expliquer sommairement ce que toutes ces personnes réunies se proposaient de
faire : prendre ce matin par surprise le Cartel jusqu’où se serait
possible sans faire couler de sang ; en fin de compte, ils étaient tous
frères, espagnols et américains, et si eux voulaient servir la liberté, les
autres faisaient leur devoir en servant leur Roi. Mais la Villa de Los Santos
ne voulait plus être gouvernée par ce monarque venu d’Espagne, elle voulait
être libre et que le peuple, comme en démocratie, se forme son propre gouvernement. Rufina
était des leurs, pas espagnole bien que l’aient été ses grands-parents comme
ceux de quasiment tous les présents ici, car elle était née, comme tous ceux
qui étaient réunis, dans l’Amérique de la Villa ; c’est pourquoi elle était
créole ou café au lait comme les qualifiaient sur un ton péjoratif les gens de
la péninsule ; et son devoir était de les aider à gagner la liberté. As-tu
entendu, Rufina ? lui demanda don Segundo.
Elle
écoutait mi surprise mi apeurée par les paroles de ce « Ñopo » dont
la fonction en tant que chef était de diriger la Villa. Elle ne comprenait pas
clairement ce qu’il disait de liberté, de monarque espagnol, de démocratie et
d’américains. Elle ne connaissait pas la politique, n’avait pas entendu ces mots
auparavant et croyaient que tous les chrétiens étaient semblables, à part les
différences sociales et la position que vous donne naturellement la fortune et
qui permet à certains de diriger parce qu’il sont nés pour ça ou qu’ils ont
l’argent pour payer le travail des autres, et à ces mêmes autres d’obéir. Don
Segundo était des premiers. Que voulait don Segundo qu’elle fasse et lui
demandait avec tant d’amabilité ?
- Aide-nous, Rufina, poursuivit le chevalier. Tu as
de bonnes amitiés au cartel, tu peux t’en approcher et voir ce que font les
soldats sans éveiller l’attention. Le cartel est fermé et nous devons savoir
dans quelle situation se trouve la garde pour pouvoir faire notre coup avec
sécurité et courir le risque moins de risque possible. Regarde aux alentours et
si tu peux, entre et viens me raconter ce que tu verras, sans éveiller les
soupçons car le moins les espagnols seront méchants le mieux se sera.
- J’irai, Monsieur, furent ses paroles; et elle reprit
sa marche en pensant à la grande mission que lui donnait don Segundo.
Comme à
l’accoutumée elle passa par le trottoir côté cartel, salua la sentinelle avec
son sourire le plus aimable et lui faisant un clin d’œil espiègle de ses yeux
noirs. Le soldat lui dit à voix basse, en se lissant la moustache :-
Adieu, petite Rufina. Tu es pressée ?
- Je vais vendre ce bois coupé, répondit-elle, mais
je reviens tout de suite.
Le cartel,
contrairement à d’habitude, comme l’avait observé don Segundo, était
fermé ; mais Rufina jeta un œil à l’intérieur à travers les larges
barreaux de bois arrondis d’une fenêtre ouverte, par laquelle l’air et la
lumière pénétraient à l’intérieur et d’où sortaient les voix des gardes. Tous,
sauf la sentinelle, étaient enfermés.
Nerveuse,
Rufina apporta le bois à la cure, derrière l’église, et revint peu après par la
même rue avec le prétexte d’acheter à la boucherie les provisions dont elle
avait besoin. La ville, même si on était lundi, jour de mouvement pour les
ouvriers, avait l’air anormalement tranquille et sans les allers venues des
gens qui travaillent.
Cette
apparente tranquillité était le présage d’évènements dont les suites ne se
pouvaient prévoir.
En passant devant le cartel, Rufina fit comme si
elle passait son chemin et la sentinelle qui la vit lui dit:
- Tu es pressée, Rufina?
- Pas
vraiment, répondit la jeune fille ; mais le soleil commence à chauffer et
je dois rentrer ce matin. Ma mère est un peu patraque et m’attends.
- Aujourd’hui
tu es plus belle que jamais, lui dit-il. Quand pourrais-je t’accompagner à La
Peña ?
- Et bien,
quand vous voudrez, répondit-elle en rougissant, se rapprochant en même temps
de la fenêtre.
- Alors
bientôt. Pour l’instant nous sommes très occupés et ils ne nous laissent pas
sortir. Tu me permettras d’aller avec toi quand ils me libèreront ?
- Qui
sait ! fut sa réponse, s’approchant encore plus de la fenêtre ouverte et
scrutant du regard et des oreilles l’intérieur du cartel au moment où le
Sergent disait : « Ces armes, mon Lieutenant, ne servent à rien et la
poudre est humide. Si les café au lait nous attaquent, nous prennent, ils nous
prendront comme dans une souricière».
- Tu me
donnes ta parole que si, Rufina ? insista la sentinelle. Parce que le
Lieutenant est très jaloux et il prend la mouche quand on te regarde trop.
Et le Sergent, n’en parlons pas ! Il entre dans une folle colère quand il
voit qu’un autre homme, surtout si c’est un soldat, parle avec toi.
- Je ne sais pas pourquoi, répondit-elle en riant. Je
n’ai d’engagement avec personne et celui qui m’emmènera à l’autel sera celui
qui m’accompagne.
- Ah, c’est là ce que t’as recommandé le Curé, le
Père Correoso, non ?
- C’est comme ça ! fut la réponse de Rufina.
Maintenant, vous le savez. Pour le moment vous êtes bien occupé et je dois
marcher encore un bon bout de chemin sous la chaleur montante.
Rufina
continua sa marche jusqu’à la sortie de la ville, suivie par le regard convoiteur
de la sentinelle jusqu’à ce qu’il ne puisse plus la voir. Quand elle vit
qu’elle était hors de son champ de vision, elle tourna au coin vers l’arbre de
tamarin où l’attendaient anxieusement les patriotes et là, elle informa don
Segundo de Villareal de ce que les soldats espagnols, à part la sentinelle qui
gardait la rue devant l’entrée du cartel, avaient baissé la garde : les
uns jouant aux dames, les autres blaguant allègrement, à l’intérieur du cartel.
Elle raconta, en plus, ce qu’elle avait entendu dire par le Sergent.
C’est tout
ce qu’avait besoin de savoir le chef des conspirateurs et immédiatement, il
donna l’ordre de marcher avec précaution vers la ville, et une fois le cartel
encerclé, il fit prisonnière la troupe espagnole par un tel tour de force que même
ceux qui auraient pu vouloir s’opposer furent réduits à l’impuissance. Une
explosion de joie éclata. Les habitants de la Villa héroïque, hommes et femmes,
sortirent dans la rue ; on convoqua le chapitre Ouvert ; le Père José
Maria Correoso, Vicaire étranger mais enfant des lieux fit sonner les cloches
et les « Vive l’Indépendance ! » remplirent l’atmosphère avec le
son des bronzes et des vieux mousquetons, tout cela annonçait que La Villa de
Los Santos venait de naître à la liberté, et qu’elle méritait un tel honneur,
la « Ville Libre » considérant que c’était la première de tout
l’isthme, qu’elle avait eu la chance de se proclamer libre et indépendante sous
les auspices et la garantie tels que fixés dans le Procès Verbal par les
représentants du peuple.
Les échos
de la liesse qui submergea la population de la Villa ce 10 novembre 1821
rompant les chaînes du colonialisme et de la couronne espagnole arriva aux
oreilles de Rufina alors qu’elle cheminait près de son humble demeure. Sans
comprendre la signification réelle de ce qu’elle avait vu et retransmit a don
Segundo de Villarreal, elle était par contre satisfaite de sa mystérieuse
mission et de son succès vu les répercussions de joie sur ses concitoyens. A
ses oreilles tintaient encore les mots, toujours sans les comprendre, prononcés
par ce »blanc » que tous respectaient, à qui ils obéissaient et
qu’ils aimaient aussi, lorsqu’il lui avait parlé de monarchie, d’américains, de
patriotisme, de démocratie et de liberté. Et ce « Aide-nous, Rufina »
qu’il lui avait dit avec humilité et comme une supplique, comme si de sa petite
aide dépendait le sort de toute la population. Elle, pauvre paysanne, avait
contribué sans le savoir à un évènement qui les transportait tous de joie.
Elle aussi
était ravie. Maintenant peut-être que l’un de ces soldats serait libre de
prendre à ses côtés le chemin de La Peña, une fois que les esprits seraient
calmés. Qui sait si ce serait le lieutenant jaloux; ou le sergent antipathique ou
peut-être la sentinelle imprudente qui
avait violé les consignes et l’avait laissée s’approcher de la fenêtre lui permettant
de voir de ses beaux yeux ce qui se passait dans le cartel ce matin-là.
Voilà qui
fut Rufina Alfaro, de la région de la Peña, celle qui représente symboliquement
de nos jours l’indépendance de la ville héroïque de Los Santos. La légende a
conservé, par tradition orale, son humble personnalité de pauvre paysanne, auréolant
son souvenir avec les éclats du patriotisme. L’histoire, ingrate, l’a oubliée ;
mais l’Art a ressuscité sa mémoire, immortalisée en une statue. Mora Noli eu l’heureuse
idée de sculpter dans la pierre la fraîche silhouette de la jeune femme qui contribua
à rompre dans l’isthme les chaînes de l’esclavage.
Commentaires du Dr. Carlos A. Smith F.: Pour ce qui est de la négritude, ceci nous oblige à
sortir de cette honte et culpabilité collectives qui nous ont conduit à la
négation de la race jusqu’à son invisibilité, nous faisant arriver, au Panamá,
à des extrêmes de modèles d’invisibilité, alors que certains auteurs ont traité
l’histoire de Rufina Alfaro en la plaçant dans le milieu de race noire, ce qui
m’amène à penser à voix haute que jusqu’à ce qu’on puisse prouver le contraire,
Rufina Alfaro était une jeune femme noire à qui personne ne prêtait attention
et dont il n’existe évidemment aucunes gravures ni dessins. De là à dire qu’elle
n’a jamais existé et qu’elle n’est qu’un mythe, il n’y a qu’un pas, ce qui en
fait une victime supplémentaire de discrimination posthume: noire, femme et
pauvre.
Rufina Alfaro: ¿Leyenda,
fantasma, mito?
Para muchos panameños Rufina Alfaro
es un símbolo de la lucha por la independencia.
Tres fuentes
diferentes, tres maneras de contar, de informar, de hacer historia…
1.Fuente: Zenaida Vásquez
“Mucho se habla sobre su vida y todo se debe a que no se ha podido
encontrar la partida de nacimiento con el nombre que la leyenda le atribuye a
esta heroína santeña.
Por este motivo, muchos consideran que este personaje nunca existió.
Sin embargo, la historia relata que Rufina Alfaro en el año 1821 tenía 22
años, era una mujer de ojos negros y rasgados, cabellera abundante, trigueña,
alta, de contextura delgada y que era oriunda de Las Peñas, en Llano Largo de
Los Santos.
Rufina se dedicaba a la actividad doméstica y recorría desde su casa, en
Las Peñas hasta La Villa, para vender los productos agrícolas sacados con la
labranza de la tierra por sus progenitores.
Pero, su belleza "cautivó" al jefe de la guarnición española y
poco a poco fue ganándose "la confianza" de cada uno de los miembros
del Cuartel Español, mientras que en secreto comunicaba todos los movimientos
al grupo de Don Segundo de Villlarreal y Francisco Gómez Miró.
Gracias a esta estrategia se llevó a cabo la Independencia de España sin
derramar una gota de sangre.
Ficción o realidad, todavía no se ha podido demostrar; sin embargo, existen
personajes que investigan su existencia, como Milciades Pinzón y Manuel Moreno.
NO HAY PRUEBAS DE SU NACIMIENTO
Según el profesor Pinzón, los historiadores nacionales no han presentado la
prueba documental que confirme la existencia de Rufina.
Pese a ello, Pinzón afirma que en la revisión de los archivos parroquiales
de la Iglesia San Atanasio, de La Villa de Los Santos, en el siglo XIX e
inicios del siglo XX, se comprueba que en este lugar habitaron familias de
apellido Alfaro.
Algunos moradores de La Villa consideran que Rufina Alfaro no apareció
registrada, porque en aquellos tiempos el hombre del campo vivía en condiciones
muy pobres y no registraba el nombre y apellido de sus hijos.
DESCENDIENTES
En el proceso de investigación se pudo conocer que actualmente en La Villa
existe una persona descendiente de Rufina Alfaro y es la señora Elvia Alfaro,
quien tiene 70 años. Ella vive en la barriada Doña Juana.
Elvia afirmó que Rufina existió, ya que su padre Santiago Alfaro y su
abuelo, del mismo nombre, eran descendientes de la familia Alfaro de Las Peñas.
Aseguró que todos los Alfaro de esa época vivían en Las Peñas y ella vivió
en este lugar hasta los 20 años, cuando se casó y fue entonces que se fue La
Villa.
Para Pinzón, la pregunta fundamental no radica en descubrir si Rufina
existió, sino preguntarse ¿por qué el pueblo santeño supuestamente inventaría
esta leyenda?”
2. Fuente: Wikipedia
Rufina
Alfaro fue una patriotapanameña oriunda de la provincia de Los Santos y que
aparentemente vivió en la primera mitad del siglo XIX. Fue un personaje decisivo en el
proceso independentista del istmo de Panamá del Imperio español en 1821. Su existencia es motivo de controversia ya que no se tienen documentos
que confirmen su existencia, sin embargo, para los habitantes de La Villa de
Los Santos consideran que ella existió.
Según la
leyenda, fue una campesina oriunda de La Peña, vendía huevos y verduras a los pobladores y era una mujer
hermosa y soltera, lo que causaba pasiones amorosas entre los soldados
españoles que se encontraban en la guarnición de la localidad de La Villa de Los Santos. Al
gestarse las ideas independentistas por parte de Segundo de Villarreal, ella decidió junto con otros voluntarios unirse a
los planes de un alzamiento popular en La Villa. El día 10 de noviembre de 1821, Segundo de Villarreal designó a Rufina Alfaro, aprovechando la intimidad
de la joven con los soldados, para que espiara el cuartel e informara la
situación de los soldados, con el fin de realizar la gesta sin derramamiento de
sangre.
Al entrar al
cuartel Rufina se percató que los soldados estaban descuidados, algunos
conversando y otros jugando, y que no tenían sus armas preparadas, por lo que
al salir ella dio señales a los conspiradores para que se tomaran la ciudad y
rodearan al cuartel, sin resistencia de los soldados. Posteriormente fue
convocado un cabildo abierto en donde La Villa fue declarada
como "Ciudad Libre" del yugo colonial español. Este suceso es
conocido como el Grito de independencia de La Villa de Los Santos e iniciaría
un proceso de alzamientos en varias ciudades del istmo, finalizando con la
declaración de independencia en Ciudad de Panamá el día 28 de noviembre de 1821.
3. Fuente: Datos históricos del archivo de
Anthony C. McLean, noviembre, 2004
Rufina Alfaro, por lo que hemos
oído relatar a algunos lugareños de Los Santos, era una moza campesina de La
Peña, o de por allí cerca, blanca, rolliza y simpática, como se ven aún tipos
que llevan su apellido y son de la misma región, probablemente de la misma
parentela, o descendientes de ella, cosa que no se puede afirmar.
Mujer y hermosa, soltera por
ende, que hacia ella misma los mandados, su figura apetitosa era familiar a los
soldados hispanos que guardaban el cuartel en la Calle de Carnicería, frente al
cual la garrida moza acostumbraba transitar para venir a la ciudad desde su
campo y para regresar al mismo.
Ese día, 10 de Noviembre de
1821, sábado don Segundo de Villarreal, gamonal criollo y de prestigio popular,
que era orientador de la opinión política de los ciudadanos de La Villa, entre
quienes el pensamiento de la independencia era una idea acariciadora, se
dispuso a proceder y en las afueras de la población, bajo un árbol de tamarindo
reunió muy temprano a los voluntarios que previamente había preparado y armado
como pudo para el momento de las supremas decisiones. Y ese momento, en su
opinión, había llegado.
Sigilosamente los vecinos, con
anticipación convocados, abandonaron sus casas y reunirán bajo el frondoso
tamarindo, ocultos por la maleza de alrededor; pero sabiendo a la mili española
en posesión de los rumores de libertad, temían un ataque sorpresivo y que
fueran desbaratados los planes de emancipación cuidadosamente concebidos.
Cuando en la expectación del
esperado instante y la solemnidad del noble propósito manteníanse todos en el
mayor nerviosismos esperando que los españoles tomaran la iniciativa
contra ellos, acertó a pasar junto al tamarindo, donairosa y contenta, con
dirección a la ciudad y portando un haz de leña, Rufina Alfaro que vio a
los del grupo, notando que había en el un extraño consorcio de gamonales,
autoridades y pueblo, gentes de pro con jornaleros y humildes labradores de los
campos vecinos, como si fueran a una “junta”, cosa que contradecían los
mosquetes y otras armas ofensivas que portaban algunos de ellos.
Quiso escapar llena de sorpresa
cuando don Segundo De Villarreal que parecía el director de la reunión, la
llamó por su nombre.
Explicó él someramente lo que se
proponían los allí reunidos: tomarse el cuartel por sorpresa esa mañana, y
hasta donde fuese posible, Sin derramamiento de sangre; al fin y al cabo
todos eran hermanos, españoles y americanos, y si éstos querían servir a
la libertad, los otros cumplían su deber sirviendo al Rey. Pero La Villa de Los
Santos no quería seguir gobernada por el monarca desde España, sirio ser libre
y que el pueblo, como en las democracias, formase su propio gobierno. Rufina
era de ellos, no española, aunque lo hubieran sido sus abuelos como los de casi
todos los presentes, porque ella había nacido, lo mismo que los demás que allí
estaban, en la América en la Villa; por eso era criolla o parda, como
despectivamente los calificaban los peninsulares; y su deber era ayudarlos a
lograr la libertad. Has entendido Rufina? le interrogó don Segundo.
Escuchaba la Alfaro entre
sorprendida y asustada las palabras de aquel “Ñopo" cuyo oficio era mandar
como gamonal en la Villa. No comprendía claramente lo que decía de libertad,
monarca españoles, democracia y americanos. Ella no sabía política, no había
oído antes esas palabras, y creía que todos los cristianos eran iguales, salvo
las diferencias sociales y la posición que naturalmente da la fortuna que permite
a unos mandar porque nacieron para el mando o tienen dinero para pagar trabajo
de los otros, y a éstos obedecer. Don Segundo era de los primeros. Qué quería
don Segundo, que tan amablemente le hablaba, que ella hiciese?
---Ayúdanos, Rufina prosiguió el
caballero. Tú tienes buenas amistades en el cuartel y puedes acercarte al
mismo, y ver lo que hacen los soldados sin despertar malicia. El cuartel está
cerrado y nosotros necesitamos conocer en qué situación se halla su guardia
para poder dar el golpe con seguridad y corriendo el menor riesgo. Ve por los
alrededores y si puedes entra y ven a contarme cuanto veas, sin infundir
sospechas, porque cuanto menos malicien 1os españoles, mejor.
—Iré, señor, fueron sus
palabras; y marchó para pueblo pensando en la gran misión que le encomendara
don Segundo.
Pasó como de costumbre por la
acera misma del cuartel y saludó con su más amable sonrisa al centinela,
haciéndole un guiño picaresco de sus negros ojos. El soldado le dijo en baja
voz, atusándose el bigote:--Adiós, Rufinita. Llevas mucha prisa?
---Voy a vender este haz de leña
respondió, pero ahorita mismo vuelvo.
El cuartel, contra lo
acostumbrado, como lo observó don Segundo, se encontraba cerrado; pero Rufina
echó una mirada dentro, a través de los gruesos y torneados barrotes de madera
de una ventana abierta, por la que entraban el aire y la luz al interior y
salían las voces de los guardias. Todos, excepto el centinela, estaban
encerrados.
Nerviosa, Rufina llevó la leña a
la casa Cural, detrás de la iglesia, y volvió al rato por la misma calle con
pretexto de comprar en la carnicería las provisiones que necesitaba. La
población a pesar de ser lunes, día de movimiento para los laboriosos santeños,
veíase inusitadamente tranquila y sin el acostumbrado ir y venir de las gentes
del trabajo.
Esa tranquilidad aparente era
presagio de sucesos cuyos resultados no se podrían prever.
Al pasar frente al cuartel,
Rufina hizo como que seguía de largo y el centinela que la vio, le dijo:
---Tienes prisa, Rufina?
---No mucha, contestó la moza;
pero el sol se calienta y tengo que regresar en la mañana. Mi mamá
está maluca y me espera.
—Hoy estás más hermosa que
nunca, dijo él. Cuándo podré acompañarte a La Peña?
-- Pues usted dirá, respondió ruborosa,
acercándose al mismo tiempo a la ventana.
--Pronto va a ser. Ahora estamos
muy ocupados y no nos dejan salir. Me permitirás ir contigo cuando me suelten?
-- Pues, quién sabe! , fue su
contestación, arrimándose más a la abierta ventana y escrutando con la mirada y
el oído el interior del cuartel en el momento en que el Sargento, acompañado su
observación con un terno, decía: “Estas armas, mi Teniente, no sirven para nada
y la pólvora está húmeda. Si nos atacan los pardos, nos cogen, nos cogen como
ratón en trampa”.
--Me das tu palabra, Rufina, de
que si?, insistía el centinela. Porque el Teniente es muy celoso y se
amosca cuando te miramos mucho.
El Sargento, no se diga! Le da
ataque de rabia cuando ve que otro hombre, sobre todo si es soldado, habla
contigo.
—No sé porqué, contestó riendo.
Yo no tengo compromiso con nadie y el que me lleve a la Vicaría será el que me
acompañe.
—Ahí esto es lo que te recomendó
el señor Cura, Padre Correoso, no?
—Eso será! fue la respuesta de
Rufina. Ya lo sabe. Ahora usted está muy ocupado y yo tengo que caminar un buen
rato. El camino se pone caliente.
Siguió Rufina su marcha hacia el término de la población acompañada por la
mirada codiciosa del centinela hasta perderla de la vista. Cuando ella se vio
fuera de la vigilancia de éste, torció para el árbol de tamarindo donde la
esperaban ansiosos los patriotas y allí informó a don Segundo de Villarreal que
los soldados españoles, salvo el centinela que vigilaba la Calle frente. a la
puerta cerrada estaban descuidados: unos jugando damas y barajas, y otros
charlando con desprevención, en el Interior del cuartel. Contó, además,
lo que le oyó decir al Sargento.
Es cuanto necesitaba saber el jefe de los conspiradores, e inmediatamente
dio orden de marcha con cautela a la ciudad y rodeado el cuartel, apresó a la
tropa española, con cuya hazaña los que podían oponerse a sus propósitos
quedaron inutilizados para hacerlo. Una
explosión de júbilo estalló como consecuencia. Los habitantes de la heroica
Villa, hombres y mujeres, se lanzaron a la calle; fue convocado el Cabildo
Abierto; el Padre José María Correoso, Vicario Foráneo e hijo del lugar, mandó
a repicar las campanas y los vivas a la independencia llenaron el ambiente con
los sones de los bronces y el disparo de los viejos mosquetes, todo lo cual era
anuncio de que La Villa de Los Santos había nacido a la libertad, y que le
correspondía tal honor, a la “Ciudad Libre”, con consideración de ser la
primera en todo el Istmo, que había tenido la felicidad de proclamarse libre e
independiente bajo los auspicios y garantía de como dejaron constancia en
el Acta los representantes del pueblo.
El eco de toda aquella
estruendosa alegría que embargó en el primer momento a la población regocijada
de La Villa, la que en unánime consorcio se acogió al régimen republicano aquel
10 de Noviembre de 1821 rompiendo las cadenas del coloniaje y emancipándose de
la Corona española, llegaba a los oídos de Alfaro quien camino de su humilde
rancho de La Peña, avanzaba sin comprender la significación de lo verificado
por ella al vigilar a los soldados de España e informar a don Segundo de
Villarreal de la desprevención y falta de malicia de éstos; pero, eso sí,
satisfecha de su misión misteriosa que muy buena debía ser sin duda, cuando
inmediatamente después de haberla cumplido, había causado tanta alegría a los
“pueblanos” de la ciudad. En sus oídos llevaba las palabras, todavía sin
comprenderlas que era un ruego más que una orden de aquel “blanco” quien todos
respetaban, obedecían y querían, don Segundo de Villarreal, que le habló de
monarquía, de americanos, de patriotismo, de democracia y de libertad, y ese
“ayúdanos, Rufina”, que con humildad le dijera como una súplica, como si de su
pobre ayuda dependiera la suerte de toda la población. Ella, oscura campesina,
había sido sin saberlo y aun no lo comprendía, contribuyente a un suceso que a
todos tenía locos de contento.
También ella lo estaba. Ahora
quizá uno de aquellos soldados cuyo informe de colores le rodaban el sentido,
cuando pasaran los acontecimientos de esa fecha estaría libre de hacer a su
lado el camino de La Peña. Quién sabe si sería el Teniente celoso; quién
sabe si el sargento hosco o quizá el centinela que, incauto y enamorado,
violando la consigna la dejó acercarse demasiado a la ventana para con sus
lindos ojos escrutar lo que sucedía dentro del cuartel aquella mañana.
Esa fue Rufina Alfaro, de La
Peña, la que simbólicamente representa hoy la independencia de la heroica villa
de Los Santos. La leyenda ha conservado, por la tradición oral, su
humilde personalidad de pobre campesina, aureolando su recuerdo con los
destellos del patriotismo. La historia, ingrata, la olvidó; pero el Arte
ha resucitado su memoria, inmortalizada en la estatua. Mora Noli tuvo una
feliz idea al interpretar en la piedra la figura inmarcesible de la oscura
mujer santeña que contribuyó a romper en el Istmo las cadenas de la esclavitud.
Comentarios del Dr. Carlos A.
Smith F.: En cuanto a la negritud nos conduce a que
salgamos de esa vergüenza y culpa que nos ha llevado a la negación de la raza,
llegando a sumirla en una invisibilización que ha hecho que en Panamá hayamos
llegado a extremos de modelos de invisibilización, cuando algunos
autores, han llegado a darle a ese trato a Rufina Alfaro, figura del grito de
Independencia de la Villa de Los Santos, un asentamiento rico en raza negra, lo
que me lleva a pensar en voz alta que hasta que se pruebe lo contrario Rufina
era mujer negra a quien nadie vio por lo cual no hay grabados, ni dibujos y ya
no han faltado los que dicen que nunca existió, quien era un mito, lo cual
hacen de Rufina una víctima más de discriminación póstuma: negra, mujer y
pobre.
La cocina panameña es una rica mezcla de cocina
criolla y española, a veces demasiado rica. Los platos no se sirven con muchas
especias (encontrar un restaurante donde haya pimienta en la cocina y o en las
mesas ¡es misión imposible!) y no son de una gran variedad, aunque sí vistosos
y coloridos (NOTA DEL TRADUCTOR: aunque no haya un distingo formal entre el texto original de la
autora y los deslices ideológicos introducidos subrepticiamente por el
traductor, las diferencias de tono se perciben).
Generalidades
El
desayuno se toma generalmente pronto (el sol se levanta como a las cinco y
media, las escuelas abren entre las siete y las ocho, las tiendas abren algunas
ya a las siete y media) y es una verdadera comida salada, a menudo está hecha
de una carne guisada servida con tortillas u hojaldres. También puede ser de
huevos fritos, revueltos o de torta, esta última especialidad especialmente sabrosa:
la torta de camarón.
La comida del medio día, el almuerzo, empieza habitualmente con una sopa, y
luego se sirve un arroz, alubias o lentejas acompañadas de carne o pescado y de
los sempiternos patacones. A veces, hasta completan este plato ya bien copioso
con una pequeña ensalada rusa o de col. No es habitual comer
postre.
La
cena es muy similar al almuerzo. Se toma muy pronto, con la puesta del sol a
las seis de la tarde. Algunos panameños están acostumbrados a comer carne o
pollo dos a tres veces por día.
Algunos productos y platos típicos inevitables:
El maíz es uno de los alimentos básicos de
la cocina panameña, cocido o hervido, en harina o en granos. Curiosamente, no
sirve para preparar tortillas, tal como se hace en muchos otros países vecinos
de América Central, por lo menos nunca de este tipo. Aquí, las tortillas son
galletas bien firmes y fritas, con un sabor totalmente distinto.
La gran especialidad del país, es el tamal,
una masa de maíz rellena con carne y perfumada con condimentos.
El plátano, más gordo y más largo
que la fruta que lleva el mismo nombre se usa para hacer los «patacones», estas
rodajas de plátano frito que se sirven
con el arroz. Los con piel castaña-amarillo se preparan hervidos o según la
receta de los «plátanos en tentación». Estos sabrosos plátanos se cocinan mucho
tiempo en agua con azúcar y canela. Acompañan el plato principal.
Las raíces de mandioca se consumen
muchísimo aquí en el Panamá. Una vez desenvuelta de su piel oscura, la carne
blanca se hierve o fríe y sirve de base a muchas preparaciones. La yuca acompaña también los platos
principales, de igual manera que el arroz o los patacones.
El
"Ceviche" es un plato a
base de pescado crudo marinado durante 24 horas en jugo (zumo) de limón (que «cocina»
el pescado) con mucha cebolla y cilantro. ¡A lo mejor el único plato algo
sazonado del país! Se puede comer en muchos países de América Central y del
Sur, los más fervientes defensores de su paternidad siendo Perú y Chile.
El
"Sancocho" es una sopa
caliente con carne (la mayoría de las veces pollo) acompañada de verduras
diversas como pimientos, maíz, calabaza (zapallo)… es un poco como el plato
nacional.
El arroz es inevitable. Se sirve con cada comida
(uno se cansa rápido, ¡os lo juro!), preparado de maneras diferentes pero lo
más frecuentemente, hervido en agua. También a veces frito y mezclado con
pollo, mariscos o los dos a la vez. O bien cocinado con varias clases de
alubias (guandú o poroto), o también con leche de coco. El arroz con coco es
una verdadera delicia, se saborea sobre todo en la costa caribeña (en las
provincias de Bocas del Toro, Colón y Kuna Yala) idealmente combinado con
pescado frito.
Las carnes las más comunes, generalmente
guisadas, a veces a la parrillada o ahumadas son la ternera y el buey (res). El
cerdo es menos popular y se encuentra casi sólo en forma de chuletas crudas o
ahumadas, todavía no he podido penetrar el misterio, a saber dónde quedan todos
los otros pedazos de cerdo que no aparecen en los puestos de los carniceros. Sí
he visto algunos chanchos en los campos, os prometo, parecen normales, ¡no son
sólo chuletas ambulantes!
La palabra «pollo» hace parte del vocabulario cotidiano. Los panameños se
vuelven locos por él. Pollo frito, ahumado, guisado… A pesar de la proximidad
de los dos océanos, los pescados y
mariscos no son muy apreciados por los autóctonos. La corvina y el pargo
rojo son los más consumidos. Vienen luego el pulpo, los camarones, las langostas,
el centollo…
Las bebidas
El agua es potable por todo el país, pero
también se encuentra agua mineral en todas partes.
Los
jugos naturales de frutas (zumos)
son extremadamente variados y sabrosos (los principales de piña, de mango, de
papaya, de guayaba, de maracuyá…) se beben localmente también con azúcar de
caña, siendo la caña uno de los mayores cultivos del país. Algunos panameños
beben su jugo natural. Una vez fermentado, este jugo es todavía más sabroso.
Los
sodas (gaseosas) tienen mucho éxito
en el Panamá. Niños pero adultos igual se vuelven locos por ellas y las beben
en toda ocasión. Tienen colores chillones, huellen a productos químicos, pero
se compran y se encuentran en cualquier chiringuito en cualquier rincón de
cualquier pueblito perdido (la mayoría de estas tiendas siendo regentada por
chinos).
Con
un abanico de no menos de 7 cervezas
nacionales diferentes (Soberana, Atlas, Balboa, Balboa Ice, Golden Best,
Panamá, Cristal) y dos cervecerías, la cerveza es la primera bebida
alcoholizada consumida en el país. Es ligera, siempre inferior a 3,8 °. Una ley
muy reciente de los Kuna, vigente en el único territorio de Kuna Yala, prohíbe
la venta y el consumo de cerveza a sus ciudadanos Kuna.
El Panamá tiene varias marcas de ron
local, Seco Herrerano, Ron Abuelo, Carta Vieja, que patrocinan numerosos
eventos y fiestas. En el campo, el seco se bebe con leche (seco con leche o
seco con vaca), en las discotecas, se toma con Coca (ron con Coca).
El vino (importado) no hace parte de las
bebidas usuales del panameño. Se encuentra pero en todos los supermercados y
restaurantes. El chileno, el argentino, el californiano acabando con el francés
son los más representados.
La cuisine
panaméenne est un mélange de cuisine créole et espagnole, très riche. Les plats
sont très peu épicés (essayez-voir de trouver un restaurant où l’on puisse vous
apporter du poivre à table… mission impossible !), et manquent souvent de variété.
Généralités
Le petit-déjeuner est généralement pris très tôt (le
soleil se lève à cinq heures trente environ, les écoles commencent entre sept
et huit heures, les magasins ouvrent pour certains dès sept heures trente) et
constitue un véritable repas salé, souvent une viande en sauce accompagnée de
tortillas ou de diverses pâtes feuilletées (hojaldres). Il peut aussi se
composer d’œufs frits (huevos fritos), brouillés (revueltos) ou d’une omelette
(torta), particulièrement savoureuse aux crevettes (torta de camarón).
Habituellement, le déjeuner débute avec une soupe puis du riz, des haricots ou
des lentilles accompagnés et de viande ou poisson et des sempiternelles bananes
plantain frites (patacones). Une petite salade russe (pommes de terre et œufs
avec mayonnaise) ou de chou vient parfois garnir cette assiette déjà copieuse.
Le dessert n’est pas une tradition.
Pris tôt (le soleil se couche vers dix-huit heures), le dîner est assez
semblable au déjeuner. Certains Panaméens ont l’habitude de manger de la viande
ou du poulet deux ou trois fois par jour.
Quelques produits et plats typiques incontournables :
Le maïs
est l’un des aliments de base de la cuisine panaméenne, qu’il soit cuit ou
bouilli, en farine ou en grains. Curieusement, il ne sert pas à la préparation
de tortillas comme chez ses voisins d’Amérique centrale, du moins jamais sous
cette forme. Ici, les tortillas sont des galettes bien fermes et frites, à la
saveur totalement différente.
La grande spécialité du pays est le tamal,
une pâte à base de maïs fourrée à la viande et parfumée de condiments.
La banane plantain, plus grosse et
plus longue que la banane fruit est utilisée pour les «patacones», ces
rondelles de banane frite qui accompagnent le riz. Celle à peau jaune marron
sera servie bouillie ou selon la recette des «platanos en tentación». Ces
bananes savoureuses sont cuites un long moment avec de l’eau, de la cannelle et
du sucre. Elles accompagnent le plat principal.
Les racines du manioc sont très
largement consommées au Panamá. Une fois dégagée de son écorce brune, la chair
blanche est bouillie ou frite, et sert de base à plusieurs préparations. La yuca accompagne aussi les plats, au
même titre que le riz ou les patacones.
Le "Ceviche"
est un plat à base de poisson qu’on laisse mariner 24 heures dans du jus de
citron (qui "cuit" le poisson) avec des oignons et de la coriandre. C’est
peut-être l’unique plat un peu relevé du pays! On le retrouve dans plusieurs
pays d’Amérique Centrale et d’Amérique du Sud, les plus fervents revendicateurs
de sa paternité étant le Pérou et le Chili.
Le "Sancocho"
est une soupe chaude à la viande (le plus souvent du poulet) accompagnée de
nombreux légumes comme des poivrons, du mais, de la courge (zapallo)... c’est
un peu le plat national.
Le riz est incontournable. Il vous
sera servi à tous les repas (on s’en lasse bien vite, je vous
promets !), préparé de différentes façons. Frit, il prend le nom d’arroz
frito et se consomme alors mélangé à du poulet (con pollo), à des fruits de mer
(con mariscos), ou aux deux (mixto). En accompagnement, il est cuisiné avec
plusieurs variétés de haricots (guandú ou poroto), mais aussi avec le lait de
coco ! El arroz con coco est un véritable délice, que vous dégusterez surtout
sur la côte caraïbe (provinces de Bocas del Toro, Colón et Kuna Yala) et qui se
marie idéalement avec le poisson frit.
Les viandes, souvent en sauce
(guisada), parfois grillées (a la parrillada), ou fumées (ahumada). Les viandes
les plus communes sont le veau et le bœuf. Le porc est moins populaire,
généralement servi en côtelettes (chuletas), à tel point que l’on se demande ce
que deviennent les autres morceaux car ils restent invisibles sur les
étalages !
Le mot «poulet» fait vite partie du vocabulaire quotidien. Les Panaméens en
raffolent ! Pollo frito, ahumado, guisado… Poulet frit, fumé, en sauce… l’embarras
du choix.
Malgré la proximité des deux océans, les poissons et fruits de mer sont loin
d’être appréciés de tous les autochtones. La corvina et le pagre rouge (pargo
rojo) sont les plus consommés. Viennent ensuite poulpes (pulpo), crevettes
(camarones), langoustes (langosta) ou crabe (centollo)…
Les boissons
L’eau
est potable dans tous le pays, mais on trouve aussi de l’eau minérale partout.
Les jus de
fruits extrêmement variés (les principaux d’ananas, de mangues, de papayes,
de goyaves, de fruits de la passion) se dégustent localement avec du sucre de
canne, qui constitue l’une des principales cultures du pays. Le pays en est grand
producteur et certains Panaméens en boivent le jus naturel. Mais une fois
fermenté, le jus est encore meilleur !
Les sodas
ont la vie belle au Panamá ! Enfants comme adultes en raffolent et en
boivent à toute occasion, aux couleurs et saveurs chimiques, achetées dans ces kiosques tenus par des chinois que l'on rencontre même dans le plus petit hameau perdu.
Avec pas moins de 7 bières nationales différentes (Soberana, Atlas, Balboa, Balboa Ice,
Golden Best, Panamá, Cristal) et deux brasseries, la bière est la première
boisson alcoolisée consommée dans le pays. Légère, elle est toujours inférieure
à 3,8 °.
Le pays possède plusieurs marques de rhum
local, Seco Herrerano, Ron Abuelo, Carta Vieja, qui sponsorisent de nombreux
événements et fêtes. Dans les campagnes, le seco se boit avec du lait (seco con
leche ou seco con vaca), dans les discothèques, on le boit avec du Coca (ron
con Coca).
Le vin
(d’importation) ne fait pas partie des boissons habituelles. On le trouve
cependant dans tous les magasins et restaurants. Le chilien, l’argentin, le
californien et pour finir le français sont les plus représentés.
Nous avons décidé de vous faire
vivre une de nos folles escapades adorées ( !) à Panama City. Accrochez
les ceintures, c’est parti !
Le frigo et les coffres sous le
salon du carré font la triste mine… il faut faire le plein et cette fois, nous
avons choisi l’option voiture pour rallier la grande ville. En effet, nous
allons avoir pas mal de choses à rapporter de la capitale, et en bus… ben… pas
vraiment aisé tout ça.
Ça s’organise donc la veille du
départ, histoire de s’assurer que la voiture que nous allons louer à une
états-unienne, installée depuis des années avec sa mère à Puerto Lindo, est
bien libre. Ces femmes sont arrivées ici en voilier elles ne savent plus bien
quand et y sont restées, achetant une maison dans le village, et vivant de
divers petits négoces ou services : laverie, location de leur 4x4,
location internet à l’heure… leur voilier flotte toujours dans la baie, et en
contrepartie de quelques travaux à son bord, Tad a pu négocier la voiture de
temps à autre, ce qui nous rend bien service.
Sarah nous a confirmé que la
voiture est disponible, nous allons donc pouvoir partir demain matin aux
aurores, car il y a quand même deux heures de route en voiture (contre au moins
trois heures en autobus).
Au dodo avec les poules, le réveil
nous sort du sommeil à cinq heures et
demie. La cafetière toussote, le thé déthéiné infuse, les tranches de pain
maison brunissent dans la poêle sous haute surveillance (ah la la, quelle belle
chose que le grille-pain électrique qui éjecte tout seul les tartines au degré
de bronzage souhaité !), les douches sont brèves et seront plus complètes
ce soir au retour, après une journée dans la moiteur et les vapeurs de la
ville.
Dernier contrôle : plan de
Panama City, sacs pour les courses, poches à produits surgelés, alternateur
qu’il faut réparer, mesures pour les écoutes du génois, poubelles à descendre,
passeports et permis de conduire (pour les nombreux contrôles sur la route),
tout y est ! Fermer l’eau, le gaz, les hublots, tout y est !
Nous traversons la baie encore
toute endormie et à peine ensoleillée pour rejoindre le petit débarcadère de
nos amis Hans et Edina. Là nous laisserons le dinghy pour la journée et tandis
que je sèche mes pieds et enfile mes chaussures, Tad file vers la maison de
Sarah pour prendre la voiture. Jules m’a rejoint, un ami qui a son moteur en
panne et qui profite de notre voiture pour l’apporter à la ville, en espérant
qu’on puisse le lui réparer. Quelques minutes plus tard, nous sommes tous les
trois en voiture, il est sept heures, nous sommes dans les temps.
La route vers Panama City se
découpe en cinq étapes : de Puerto Lindo à la petite ville de Portobelo, dans
les terres par la campagne. De Portobelo à Maria Chiquita, en bord de mer, un
émerveillement renouvelé à chaque passage. De Maria Chiquita à Sabanitas, par
l’intérieur et les faubourgs de la ville moyenne de Sabanitas. De Sabanitas à
Paraíso, par l’autoroute et son péage. De Paraíso à Panama City, par la forêt
en longeant le fameux canal. En tout, deux heures à travers de fabuleux
paysages, un peu moins drôle et surtout plus long sous les pluies tropicales
qui s’abattent en cette saison encore sur la région.
Faut-il vous parler des panaméens
au volant ? Tout un poème… mais heureusement, ils doivent avoir des anges
gardiens très efficaces… et nous aussi ! Maman, je t’assure que Papa
conduit très très bien, qu’il n’y a aucune raison que tu aies mal au ventre ou
que tu sois crispée en voiture, vraiment aucune !! Ici, on se surprend
souvent à serrer les dents, les fesses et tout ce qu’on peut et finalement,
ouf, c’est encore passé… et le clou du clou, ce sont les chauffeurs de bus qui
se croient sur le circuit des 24 heures du Mans en permanence !
Réfléchissons vite et bien. Les
courses, pour la fin, évidemment, si nous ne voulons pas que le beurre soit
changé en huile à notre retour. Et n’oublions pas le dentiste en début
d’après-midi pour Tad. Nous commencerons par le moteur de notre ami qu’il faut
emporter à l’autre bout de la ville, plus d’une heure de trajet dans les
bouchons et klaxons habituels. Nous nous assurons que le mécanicien (que nous
connaissons malheureusement très bien, et pour cause…) peut aider notre ami et
une fois la chose entendue, nous les laissons pour vaquer à nos occupations. En
revenant vers le centre par ici et par là, on se rapproche du magasin pour les
bouts… et oh bonheur ! nous y trouvons nos écoutes. Vite ! il va être
midi et il faut encore passer déposer l’alternateur chez le réparateur, sinon,
nous ne l’aurons jamais prêt pour ce soir. Grâce à la dextérité de Tad au
volant et à la qualité de guidage non négligeable du copilote qui commence à
bien connaître la ville, le contrat est rempli avant midi.
Comme d’habitude, nous avons
l’impression de n’avoir pas fait grand-chose si ce n’est avalé des kilomètres
et les gaz des pots d’échappement et pourtant, la matinée s’est déjà envolée.
Nous allons vite déjeuner avant que ce ne soit l’heure du dentiste. Une soupe
typique servie partout qu’ils appellent le Sancocho, un bouillon de poulet avec
des morceaux viande, de maïs, de manioc, de banane plantain, du riz et des
oignons. Un grand bol de soupe avec une assiette de riz blanc (mais plutôt
rond) vous rassasie pour la modique somme de trois dollars, voire moins,
l’équivalent de 2,20 de vos Euros-péens.
Le café, ça sera pour une autre
fois, pas le temps ! En route pour le dentiste, puis récupérer
l’alternateur réparé et enfin les courses dans un supermarché qui a des
produits que l’on ne trouve pas ailleurs style beurre, crème fraîche,
moutarde « Tricot » pour ne faire de pub à personne !,
cornichons, bons fromages, jambons potables, filets mignons palerons et autres
morceaux de choix, pâtés « Et paff » (toujours pour ne faire de pub à
personne. Incroyable, ils sont partout…), courgettes, semoule à couscous,
harissa… ceci pour les principaux ingrédients qui nous font défaut dans les
supermarchés habituels et que l’on aime s’offrir de temps en temps.
Il est déjà presque quatre heures
et demie, nous sommes à la caisse… quel est ce bruit assourdissant et
soudain ?! Ben voyons, ça nous avait manqué, un bon déluge au moment de
charger toutes les courses dans la voiture, quoi de mieux pour se
rafraîchir? Ah, n’oublions pas de demander à la caissière des cartes de
recharge pour nos téléphones respectifs et notre connexion internet. Et quoi
d’autre… hmmm… une mini-tablette de chocolat qui sera dévorée immédiatement,
avant qu’elle ne se liquéfie dans son papier aluminium… hmmm… récompense…
Ne trainons pas, sinon nous allons
encore devoir faire le dernier quart du trajet retour dans la nuit, décharger
tous nos paquets de la voiture au dinghy dans la nuit et sous la pluie
battante, aller rendre la voiture à sa propriétaire toujours sous la pluie,
traverser la baie qui nous semblait si accueillante ce matin avec la tête dans
les épaules, les gouttes de pluie ruisselant devant nos yeux, essayant d’éviter
dans la nuit noire les corps-morts¹ non signalisés sur notre chemin, décharger
le dinghy, ouvrir le bateau et remplir le carré avec nos sacs dégoulinant d’eau
(oui, mais douce, restons positifs !). Mettre des habits secs, commencer à
estiver² les vivres dans la cambuse³ après les avoir essuyés un à un, et
s’asseoir… Ouf ! Quelle paix soudain, même la pluie semble cesser
maintenant… on aère le bateau, on se prépare un petit dîner simple et bon, on
s’installe dans la baignoire⁴, on souffle…
Le lendemain, les compagnons de
fortune des autres bateaux mouillés dans la baie nous demanderont avec un petit
sourire en coin : Alors ? C’était bien à la ville, non, comme
d’hab ?! Et nous, avec un autre sourire en coin : Ben oui, génial
quoi ! Nous savons pourquoi nous sommes là, et pas en ville… pourquoi nous
sommes là, et pas à terre… la seule pensée qui nous hante alors, c’est :
« Pourvu que nous n’ayons
rien oublié en faisant les courses !!!!! »
Le Grand Robert de la langue française vous explique,
corps-morts¹ : Mar. Ancre, dispositif
de mouillage attaché à un poste fixe. S'amarrer
à un corps-mort.
estiver² : Mar.
Comprimer(des marchandises d'un grand volume) afin qu'ellestiennent
moins de place.
cambuse³ : Mar. Magasin du bord où sont conservés
et distribués les vivres, les provisions. Tenir
la cambuse.
baignoire⁴ : Mar.
Baignoire d'un yacht.
Cockpit. — (1940).
“Paseando” por
Panamá City
Hemos
decidido haceros vivir una de nuestras tan apreciadas escapadas a Panamá City.
¡Abróchense los cinturones que ahí vamos!
La
nevera y los cofres vacíos ponen mala cara… tenemos que llenarlos y esta vez
hemos elegido la opción coche para llegar a la gran ciudad. Tendremos que traer
muchas cosas de la capital y eso, en bus, no sería muy fácil…
Así
pues todo esto se organiza el día antes, entre otras cosas para asegurarnos que
el coche que vamos a alquilarle a una gringa instalada en Puerto Lindo con su
madre desde hace años está disponible. Estas dos gringas, madre e hija,
llegaron hasta aquí en un velero ya ni saben muy bien cuando y se quedaron. Se
compraron un terreno en el pueblo, construyeron una casa y viven desde entonces
de pequeños negocios y servicios que ofrecen a los yatistas: lavandería,
alquiler de la camioneta 4x4, conexión por horas a Internet… Su velero sigue a
flote en la bahía y, a cambio de algunos trabajos a su bordo, Tad puede
negociar de vez en cuando el vehículo a buen precio, lo cual nos saca de
apuros.
Sarah
nos confirma que la camioneta está disponible. Partiremos mañana con el alba,
muy temprano, pues hasta Ciudad de Panamá por carretera hay dos horas en coche,
contra tres al menos en autobús.
Nos
acostamos pronto; el despertador nos saca del sueño a las cinco y media de la
mañana. La cafetera italiana tose estornudando su café, en la tetera reposa la
infusión de té sin teína, las rodajas de pan recién hecho se tuestan en el
sartén bajo fuerte vigilancia (¡qué invento ese, el de la tostadora eléctrica,
que eyecta automáticamente las tostadas cuando alcanzan el tueste deseado!),
las duchas breves,ya serán más
completas esta noche, de vuelta a bordo tras una jornada entera sumergidos en
los húmedos y contaminados vapores de la congestionada ciudad.
Último
control: el mapa de Ciudad de Panamá, las bolsas para la compra, las especiales
para los productos congelados, el alternador que hay que mandar a reparar, las
medidas para las escotas nuevas del génoa, las bolsas de basura a desembarcar,
los pasaportes y permisos de conducir (por todos los controles que hay en la
carretera), no olvidamos nada, lo tenemos todo. Desconectar la bomba de agua,
cerrar el gas, las escotillas, el tambucho de acceso, ¡ya está!
Atravesamos
la bahía de Puerto Lindo todavía dormida con los primeros rayos oblicuos del
sol del amanecer y recalamos en el embarcadero de nuestros amigos Edina y Hans.
Ahí dejaremos amarrado el chinchorro por el día y, mientras que yo me seco los
pies y me calzo, Tad se dirige a casa de Sarah para traer el coche. Entretanto
se acerca Jules, un joven amigo cuyo motor dejó de funcionar y que, desmontado,
llevaremos a la ciudad para ver si se lo pueden arreglar. Apenas unos minutos
más tarde estamos todos a bordo del carro rumbo a la capital. Ya son las siete
de la mañana, pero todavía vamos bien…
La
ruta hacia Ciudad de Panamá se divide en cinco partes: de Puerto Lindo al histórico
Portobelo por el interior, entre ranchos y alquerías. De Portobelo a María
Chiquita la carretera va por la costa, la constante sorpresa de un paisaje de
ensueño renovada a cada curva. De María Chiquita a Sabanitas otra vez por el
interior, aunque con algunas vistas al mar, pero las casitas bajas amontonadas anunciándonos
ya los arrabales de la pequeña ciudad de Sabanitas. De Sabanitas a Paraíso por
la autopista de peaje transístmica. Y de Paraíso a Ciudad de Panamá siguiendo
el famoso canal por entre frondosos bosques tropicales. En total dos horas de
viaje a través de paisajes fabulosos, algo menos divertido y sobre todo más
largo bajo las fuertes lluvias tropicales que se abaten todavía en esta época
sobre la región.
¿Hace
falta describiros a los panameñ@s al volante? Es todo un poema…, pero deben de
tener unos ángeles guardianes especialmente eficaces…, ¡y nosotros también!
Mamá, te aseguro que papá conduce muy muy muy bien, que no hay ninguna razón
para que se te entornille el estómago o que te sientas nerviosa en el coche, ¡verdaderamente
ninguna! Aquí nos sorprendemos a menudo apretando cachete, tensando las nalgas
y todo lo demás…, para finalmente - ¡uf! –, justito, justito, pero hemos vuelto
a pasar… ¡El colmo de los colmos son los conductores de bus que se creen que
están en el circuito de Le Mans corriendo las famosas 24 horas…!
Ahora
hay que pensar rápido y bien. Las compras a lo último, evidentemente, si no
queremos que la mantequilla sea aceite líquido a nuestro regreso. Y no
olvidemos la cita con el dentista de Tad a primera hora de la tarde. Empezaremos
por el motor de nuestro joven amigo Jules que hay que llevar al otro extremo de
la ciudad capital, más de una hora de trayecto entre los atascos y bocinazos
habituales. Nos aseguramos que el mecánico – que desgraciadamente conocemos
bien, ¡y con razón! – puede ayudar a nuestro amigo y los dejamos allí juntos
mirando con cara de interrogación el motor inútil a sus pies. Volviendo hacia
el centro entre atascos y bocinazos conseguimos dar con la tienda en donde nos
dijeron que encontraríamos los cabos que necesitamos y, ¡oh suerte! encontramos
nuestras escotas. ¡Rápido! ¡Que ya van a dar las doce del mediodía y todavía
tenemos que pasar a dejar el alternador al taller, que si no, no lo tendremos
listo para esta tarde! Gracias a la habilidad de Tad al volante y la calidad de
guía de la experta copiloto que comienza a conocer bastante bien la ciudad y
sus trucos, la misión se cumple justo antes del mediodía.
Como
siempre, tenemos la impresión de no haber hecho todavía gran cosa, aparte de
haber chupado kilómetros de rueda y respirado los gases de escape de todos los
coches del mundo, y sin embargo la mañana ya se fue. Nos vamos rápido a buscar algo
de comer antes de que den la hora del dentista. Una sopa típica que sirven en cualquier
sitio y que llaman sancocho, un caldo
de gallina con trozos de carne, maíz, yuca, plátano verde, arroz y cebolla. Un
gran bol de sopa y un plato de arroz blanco os llena la barriga por la módica
suma de tres dólares, ver menos, el equivalente de 2,20 de vuestros Euro-péos…
El
café será para otra vez, ahora no hay tiempo. Primero el dentista, después
recuperar el alternador reparado y, finalmente, las compras en un supermercado
que tiene productos que no encontramos en otras partes, como por ejemplo
mantequilla, nata, mostaza “Tricot” (para no hacerle publicidad a nadie),
pepinillos en vinagre, buenos quesos, jamón, solomillo, paletilla y otras viandas,
patés “Et paff” (para seguir con nuestra política de no hacerle publicidad a
nadie…, increíble, están por todas partes…), calabacines, sémola de cuscús, ají
picante…, esto por los principales ingredientes que echamos de menos en
nuestros supermercados habituales y que sin embargo nos gusta degustar de vez
en cuando.
Ya
son casi las cuatro y media, estamos haciendo cola ante las cajeras…, pero ¿qué
diablos es ese ruido ensordecedor de repente? ¡Vaya! ¡Lo que nos hacía falta
ahora! Un buen diluvio en el momento de
cargar las compras en el coche, ¿qué mejor para refrescarse de tanto calor y
tanta sudada? ¡Ah! ¡Y no olvidemos de pedirle a la cajera unas tarjetas de
recarga para nuestros respectivos teléfonos móviles y nuestra conexión
Internet! ¿Y qué más? Hummm… Una mini
tableta de chocolate que será devorada inmediatamente, cosa que no se vaya a
fundir en su envoltorio de aluminio… ¡Hum! ¡Deliciosa recompensa!
No
nos entretengamos mucho que si no tendremos que hacer la última parte del
camino de regreso en la oscuridad, descargar todas nuestras compras desde el
coche al chinchorro en la oscuridad y bajo una lluvia que cae como chuzos del
cielo, ir a devolverle el coche a la gringa de noche y bajo la lluvia, cruzar
esa bahía que nos resultaba tan acogedora esta mañana con la cabeza escondida
bajo el brazo, la lluvia cerrándonos los párpados, intentando evitar en la
noche cerrada los muertos no señalados en nuestro camino, descargar el
chinchorro, abrir el barco y llenar el salón con nuestras bolsas empapadas (de
agua dulce, ¡seamos positivos!). Ponerse ropa seca, empezar a estibar los
víveres en sus cofres después de haberlos secado uno a uno… y, por fin, ¡sentarse!
¡Uf! ¡Qué
paz, qué descanso de repente! ¡Hasta la
lluvia parece ahora detenerse! Abrimos escotillas, aireamos el barco,
preparamos una cena sencilla pero rica, nos instalamos en la bañera, cenamos,
respiramos….
Al
día siguiente nuestros colegas de los otros barcos fondeados en la bahía nos
preguntarán con apenas media sonrisa dibujada en la comisura de los labios: “¿Entonces?
¿Qué tal la
gran ciudad? ¿Cómo siempre, no?” Y
nosotros, con otra media sonrisa apenas dibujada en la comisura de los labios: “¡Pues
claro! ¡Genial!” Y nos damos cuenta que sabemos por qué estamos aquí y no en la
ciudad, por qué estamos aquí, a bordo, y no en tierra… Entonces descubrimos que
la única duda que nos habita podría manifestarse así: “¡Ojalá que no nos hayamos
olvidado de comprar nada!”
Les jours et les semaines défilent… encore plus d'un mois déjà, depuis le dernier épisode…
mais nous ne vous oublions pas… vous qui êtes en vacances…
Alors voici de nos nouvelles, en bref, à cause de nos emplois du temps respectifs bien remplis !
Le capitaine de «Tchao Tchao» a terminé le convoyage aux Marquises et est de retour à bord de notre maison sur l’eau. «Tchao Tchao» a bien supporté la séparation, seuls nos sous-locataires (voir dernier épisode) n’ont pas eu l’air ravis de son retour ! Il faut dire qu’ayant eu des vents plus que soutenus tout au long du parcours, la traversée du Pacifique n’aura pris que 26 jours au catamaran et à son capitaine pour rejoindre l’île de Nuku Hiva et son port, Taiohae. (voir l’album photos: «Marquises»)
Après quelques jours sur place pour nettoyer le bateau et le remettre à l’armateur, Tadeusz a donc repris l’avion via les Etats-Unis pour retrouver Panamá et notre petite baie tranquille de Puerto Lindo il y a de cela quelques jours. L’attendent maintenant quelques travaux à bord d’un voilier ami mouillé aussi dans la baie, puis la préparation de «Tchao Tchao» pour reprendre les allers-retours vers et en provenance de Cartagena de Indias : larguer le second mouillage, nettoyer l’œuvre vive (la coque sous le niveau de la ligne de flottaison), le nettoyage intérieur, la remise en service des batteries, du frigo, faire des lessives, des courses… pas de quoi s’embêter pour sûr !
L’équipière de «Tchao Tchao» quant à elle, a presque terminé sa saison de charters aux Baléares, encore deux petites semaines et hop ! elle s’envolera d’abord pour deux semaines bien attendues avec Melissa et Samuel avant de repartir vers sa maison sur l’eau et reprendre aussi les allers-retours avec la Colombie mentionnés plus haut.
Rendez-vous donc depuis le beau pays du Panamá pour de prochaines nouvelles de votre trio tout dévoué.
Los días y las semanas se suceden… más de un mes ya desde el último episodio…
pero no os olvidamos… vosotros que estáis de vacaciones…
Así que aquí tenéis noticias nuestras, breves, debido a nuestras respectivas agendas de ministros!
El capitán del «Tchao Tchao» terminó su traslado a Marquesas y regresó a bordo de nuestra casa flotante. «Tchao Tchao» se portó bien durante la separación, los únicos que parecieron no tan felices de verle volver fueron nuestros sub-arrendatarios (véase último episodio)¡! Hay que subrayar que la travesía del Pacífico no ha durado más de 26 días, el catamarán y su patrón han tenido vientos fuertes y más que fuertes durante casi todo el trayecto antes de tocar tierra en la isla de Nuku Hiva, en el puerto de Taiohae. (véase el álbum nuevo: “Marquesas”).
Después de unos días ahí limpiando y arreglando el barco para entregárselo de nuevo al armador, Tadeusz tomó un vuelo vía Estados Unidos para volver a Panamá y a nuestra tranquila bahía de Puerto Lindo, hace solo unos días. Ahora le tocan unas obras a bordo del velero de unos amigos ahí, la preparación del «Tchao Tchao» para volver a empezar con los viajes a y de Cartagena de Indias: largar el segundo anclaje, limpiar la obra viva (el casco, debajo de la línea de flotación), la limpieza interior, la puesta en marcha de las baterías, de la nevera, lavar la ropa, comprar víveres… nada de tiempo para aburrirse, ¡por cierto!
Por su parte, la tripulante del «Tchao Tchao» casi terminó con su temporada de charters en las islas baleares, faltan dos pequeñas semanas y venga¡! A pasar primero dos semanas tan esperadas con Melissa y Samuel antes de volver también a su casa flotante y a los viajes entre Panamá y Colombia.
Os damos cita entonces desde ahí para futuras noticias de vuestro terceto peregrinador (no creo que existe esa palabra, pero… me entendéis, ¿verdad?)
… et c’est la fête pour les
coquillages! Quelle aubaine ! un joli petit bateau qui ne bouge pas de là,
vite ! élisons domicile sur sa coque !
Le joli petit bateau dont on
parle n’est autre que « Tchao Tchao » que vous connaissez maintenant
bien. Notre « Tchao Tchao ». Notre petit bateau dégoté l’année
dernière en Equateur. Notre petit bateau sortit de l’eau à Cartagena de Indias,
en Colombie, pour se refaire une santé. Notre petit bateau retapé comme neuf
avec amour et application. Notre petit bateau remis à l’eau avec fierté. Notre
petit bateau qui est devenu notre maison sur l’eau, sûr, confortable, douillet…
accueillant (des fois trop) !
Il faut croire que nous avons
fait des envieux et que le bruit a couru très très vite à travers les forêts et
les collines sous-marines. Céphalopodes, gastéropodes, phéophycées,
bangiophycideae, florideophycideae et autres rhodophycées… . Bref, je vous fais
grâce de tous ces noms barbares, ce sont maintenant les coquillages et la végétation
marine qui ont fait de la coque de « Tchao Tchao » leur demeure du
moment. Dès qu’ils ont vu les préparations en cours à bord, ils ont
compris : voilà l’endroit parfait pour passer l’été sans être
dérangés ! La maison de vacances idéale quoi !
Et je ne vous parle jusque-là que
de ce qui se passe sous l’eau, à l’insu des regards aiguisés de nos
« espions » laissés sur place. Mais il faudrait aussi parler de ce
qui se passe plus haut, vous savez ce tunnel en acier qui va de la poupe
jusqu’au mât et où passent quelques bouts et écoutes permettant d’orienter la
grand-voile, oui, c’est ça, la bôme. Et bien imaginez simplement un HLM
horizontal au lieu de vertical ! L’endroit rêvé pour une famille en pleine
expansion en ces temps difficiles où le trop lourd loyer mensuel est un réel
problème pour bien des ménages et où l’accès à la propriété est de plus en plus
compromis. Je parle des hirundinidés. Nos amies les hirondelles, pour les
intimes.
C’est donc un peu contre notre
volonté que nous sous-louons « Tchao Tchao » cet été !
Il y a déjà plusieurs semaines je
laissais « Tchao Tchao » seul avec son capitaine et je rejoignais
l’Europe d’un coup d’ailes d’acier pour rendre visite à mes parents, mes
enfants, et faire une saison bien remplie de charters aux Baléares, loin
d’imaginer que…
… à peine j’aurais quitté
la Caraïbe
, Tadeusz laisserait
lui aussi le Panamá pour convoyer un catamaran jusqu’à l’île de Nuku Hiva, aux
Marquises, une belle et longue traversée du Pacifique.
C’est dans une jolie baie
tranquille, mouillé comme il se doit par deux ancres, et squatté de toutes
parts par plein d’inconnus finalement sympathiques, que « Tchao
Tchao » voit se succéder les levers et couchers de soleil en attendant nos
retours respectifs à bord et de nouvelles aventures à vivre et à vous
conter !
Nouvel
album photos: « Les Cieux aux San Blas »
“El que
fue a Sevilla perdió su silla”
… una fiesta gigante para
conchas y mariscos! ¡Qué suerte! Un barquito parado, ¡vamos a elegir domicilio
en su casco!
Este lindo barquito no es otro
que el “Tchao Tchao” que conocéis muy bien. Nuestro “Tchao Tchao”. Nuestro
barquito encontrado el año pasado en Ecuador. Nuestro barquito sacado del agua
en Cartagena de Indias, en Colombia, para renovar y arreglarlo con amor y
aplicación. Nuestro barquito botado al agua con orgullo. Nuestro barquito que
se volvió una casa flotante segura, confortable, agradable… acogedora (¡a veces
demasiado!).
Parece que hayamos despertado
envidiosos y que el rumor corrió muy rápido a través bosques y colinas submarinas.Cefalópodos, gasterópodos, florideoficideae e
otros rodoficeas… Total, no voy a
aburriros con todas estas palabras bárbaras, basta que sepáis que de momento el
casco del barco está invadido por un montón de cáscaras y algas marinas que se
sienten seguramente ahí como en casa. Tan pronto como han visto los
preparativos de a bordo en curso, han pensado: este es el lugar perfecto para
pasar el verano sin ser molestado por nadie, ¡la casa ideal para las
vacaciones!
Eso para comentar lo que pasa debajo
del nivel de la línea de flotación, a espaldas de las miradas afiladas de
nuestros espías dejados en el sitio. Pero entonces faltaría hablar de lo que
ocurre más arriba, sabéis en este túnel de acero que va de la popa al mástil y
donde circulan cabos y escotas facilitando la orientación de la mayor, si si,
eso es, la botavara. Pues tenéis sencillamenteque imaginar un rascacielos horizontal en vez de vertical… el lugar
idóneo para una familia en plena expansión en estos tiempos difíciles donde el
alquiler es un verdadero problema para muchos matrimonios y donde el acceso a
la propiedad es cada vez más comprometido. Yo hablo de la familia de los
hirundinidae. Las más frecuentemente llamadas golondrinas.
Entenderéis que es así que
subalquilamos el « Tchao Tchao » este verano, un poco contra nuestra
propia voluntad!
Hace unas semanas ya, estaba yo dejando
el “Tchao Tchao” solo con su capitán y de un golpe de alas de acero me acercaba
a mis padres y a mis hijos en Europa, aprovechando para trabajar toda la
temporada haciendo charters en los Baleares, sin imaginar ni un segundo que…
… nada salir del Caribe, Tadeusz
dejaría él también nuestro barquito y el Panamá para trasladar un catamarán
hasta la isla Nuku Hiva, en las Marquesas: una linda y larga travesía del
Pacífico que empezó el 5 de julio.
Entonces bien fondeado como toca
con sus dos anclas, ocupado por todas partes por una multitud de desconocidos
finalmente simpáticos, nuestro barquito ve como se suceden amaneceres ypuestas de sol, esperando nuestros respectivos regresos a bordo y nuevas
aventuras a vivir y contar.
Quelques-unes de nos rencontres
avec la faune non-aquatique
Mais quel est donc cet
oiseau qui élut domicile à la proue de «Tchao Tchao», partageant avec nous un
moment de navigation entre Cartagena de Indias et les îles San Blas ?
Il est à chaque fois
surprenant de voir surgir de nulle part, en pleine mer, un oiseau, petit ou
grand, qui vient se reposer l’espace d’un instant sur le bastingage de notre
maison sur l’eau, et qui profite de notre terrasse sans avoir demandé la
permission. Certains, comme celui-ci, pousse même le bouchon un peu loin en
prenant le hublot de notre cabine pour les commodités du bord ! Vous
avouerez que la prise de vue (pas de bec !) est particulièrement
réussie !!
Ce fut ensuite une autre
espèce de volatile qui nous rendit
visite alors que nos mochileros
faisaient bronzette sur le pont. Lecture, sieste et autres occupations furent
interrompues le temps de faire retentir le clic-clac des appareils photos ;
ce fut comme si cet oiseau jouait au jeu de la pose avant de prendre son envol
et de rejoindre son nulle part.
Sur Isla Linton, face à
notre mouillage habituel de Puerto Lindo, c’est un autre type d’animal qui nous
attendait ! De loin, à quatre pattes, il semblait bien inoffensif ce
primate. Mais au fur et à mesure que nous nous approchions et qu’il venait à
notre rencontre, ça devenait beaucoup moins rigolo : le voici debout sur
ses deux membres inférieurs qui s’approche d’une démarche dansante mais
néanmoins décidée, la queue dressée derrière lui, terminée en accroche-cœur
vers le ciel.
Ce qui de loin semblait
être un sourire de bienvenue devenait, au fur et à mesure que la distance entre
nous diminuait, une grimace un rien malicieuse et intelligente ! Je vous jure que ni une ni deux (il faut dire
qu’il y a des précédents dont nous connaissions la teneur…), le retour vers
notre dinghy fut rapide, les regards jetés en arrière furtifs mais fréquents,
une fois à bord nous avons encore pu faire quelques photos et hop ! moteur
en marche et bout largué avant que ce coquin ne fasse le funambule sur notre
amarre, comme cela est déjà arrivé à un bon ami qui avait eu le malheur de
venir sur cette île avec de la nourriture pour les singes. Ils ne le laissèrent
plus partir et ce n’est que presque trois heures plus tard qu’il réussit à
détourner leur attention et prendre la fuite !
A Isla Rosario, les
oiseaux n’osaient pas venir à notre bord et se tenaient à l’écart tout en nous
observant, juchés sur des piquets qui avaient dû, un jour, servir de bâtons d’alignement
ou quelque chose d’approchant.
Le «Petit Curieux» est un
passager clandestin qui montra le bout de son bec alors que nous perdions de
vue la dernière île des San Blas, et qui nous honora de sa présence jusqu’à ce
qu’au loin se distingue à peine les contours de Cartagena de Indias – donc
quelques 30 heures de navigation hauturière.
Nous avions levé l’ancre en fin d’après-midi
et vîmes donc notre Petit Curieux arriver avant le coucher du soleil. Il avait
le plumage froissé et en désordre comme s’il venait d’essuyer un orage. Très
vite il se mit à la poupe du bateau, à admirer – comme nous tous – le coucher
du soleil sur la mer qui nous berçait. Ensuite, il choisit le dinghy comme lit
de fortune, à l’abri du vent, loin de nous… au petit matin, nous fûmes tout
surpris de le voir sortir de là, alors que nous pensions qu’il avait quitté le
navire pendant la nuit ! Nous lui avons donné à boire et à manger et avons
commencé nos tentatives d’approche une fois qu’il était rassasié…
Finalement, Petit Curieux s’est
révélé pas farouche du tout, et même donc vraiment curieux : après avoir
joué à cache-cache entre mes pieds, il avisa la descente du carré : j’y
vais ou j’y vais pas ? un regard insistant, quelques sautillements en haut
de l’escalier… mais qu’est-ce donc sur la table ? une assiette ? des
petits gâteaux ? Allons voir !! Et le voilà à l’intérieur du carré,
essayant de picorer à droite, à gauche. De peur de le perdre de vue et qu’il ne
soit prisonnier à notre insu dans un coin du bateau, je jugeai préférable de
lui demander gentiment mais fermement de me suivre au-dehors. Ce qu’il fit sans
rechigner, installé sur mon poignet puis sur mon bras ; un petit moment de
bonheur que de sentir le petit cœur de cet être minuscule palpiter à travers
mon corps…
Une nouvelle nuit de
navigation nous attendait, Petit Curieux la passa dans le dinghy comme la
précédente et il nous sembla cette fois tout à fait normal de le voir en sortir
à l’heure du petit déjeuner, le lendemain.
Ensuite, une fois sur le
pont, Petit Curieux fit sa gymnastique matinale qui consista à garder l’équilibre
sur les bouts et pschuitt ! avec le même naturel avec lequel il était
arrivé, il nous quitta alors que les premiers buildings de Cartagena étaient en
vue. Nous venions de passer un peu plus de trente heures avec lui, ou lui avec
nous… quelle importance ?! «Tchao Tchao» Petit Curieux !
Puerto Lindo est un mouillage très
sympathique où se trouve, en bordure de la baie, un petit restaurant très
sympathique, tenu par Hans et Edina, un couple très sympathique ! Hans est
amoureux de sa femme, mais aussi des oiseaux… et toutes sortes viennent chez
lui, on dirait qu’ils le sentent… ils viennent lorsqu’ils sont malades ou
blessés, ils atterrissent là et Hans les soigne, leur donne la becquée, les
caresse, les choie… c’est ainsi qu’arriva un jour Tuki, un beau toucan qui
resta plusieurs années chez Hans. Il lui construisit une grande cage pour le
protéger des dangers de la jungle qui nous entoure mais tous les soirs, il
ouvrait cette cage pour que Tuki déploie ses ailes et profite du vent, des
arbres, de la liberté et la reprenne quand il voudrait. Tous les soirs, un
rituel entre eux… à 17 heures, Tuki partait en promenade. Jamais loin, on
l’entendait d’un côté puis de l’autre, il venait même nous narguer et frôlait
nos têtes à toute vitesse pour nous faire peur ! Il nous picorait le côté
de la main ou nos orteils de son gros bec, sans agressivité, pour jouer… tous
les soirs, un rituel immuable. Une fois le bar fermé, le soir, avant d’aller
dormir, vers minuit, Hans sifflait et Tuki arrivait au galop ( J), se laissait caresser et entrait dans sa cage dorée jusqu’au lendemain 17
heures. Depuis quelques semaines, la cage est vide, Tuki n’est pas rentré un
soir et n’a plus donné signe de vie… Hans est heureux, il sait que son ami a
retrouvé la liberté complète, comme le font tous les toucans d’un certain âge
auxquels on laisse l’opportunité de choisir.
Algunos de
nuestros encuentros con la fauna no acuática
¿Pero cual es
este pájaro que se domicilió sin más papeleo a la proa del “Tchao Tchao”,
compartiendo con nosotros parte de una navegación entre Cartagena de Indias y
las islas San Blas?
Cada vez me
sorprende ver surgir en alta mar pájaros, grandes o pequeños, y verles posarse
en la borda del barco para descansar, disfrutando de nuestra terraza sin pedir
permiso. Alguno de ellos, este mismo para no citarlo, hasta usó la portilla de
nuestro camarote como si fuesen las comodidades de a bordo. ¡Convendréis conmigo
del éxito de la toma(ver álbum
correspondiente)!
Nos visitó también otra especie de
volátil mientras unos mochileros estaban tomando el sol en la cubierta.
Lectura, siesta y otras ocupaciones fueron abandonadas en beneficio del
clic-clac de las cámaras fotográficas; fue como si este pájaro jugara a tomar
posturas antes de retomar su vuelo hacia lo que nos parecía ningún sitio…
En Isla Linton,
frente a nuestro habitual anclaje de Puerto Lindo, nos esperaba otro tipo de
animal: desde lejos, a cuatro patas, ¡nos pareció este primate bien inofensivo!
Pero cada vez que nos acercábamos más y que se nos venía él más cerca, se hacía
la cosa menos graciosa: aquí lo veis, de pie sobre sus dos miembros inferiores,
acercándose como bailando pero decidido, la cola larga acabada en caracol
levantada hacia el cielo detrás de él.
Lo que desde lejos parecía una sonrisa de
bienvenida se transformaba, a medida que la distancia entre nosotros disminuía,
en una mueca un nada maliciosa e inteligente. Os juro que en un plis plas (es
cierto que teníamos constancia de algunos precedentes…) dimos la vuelta hasta
nuestro dinghy, mirando furtivamente pero frecuentementehacia atrás, una vez a bordo pudimos todavía
sacar unas fotos y ¡ala! motor en marcha y amarre suelto antes de que este
pícaro haga el funámbulo encima del cabo, tal y como le ocurrió a un buen amigo
que por desgracia había traído comida a estos animales que decidieron no
dejarle ir y que al fin pudo desviar su atención para escaparse ¡unas tres
horas después!
En Isla
Rosario, los pájaros no se atrevieron a subir a bordo, se quedaron alejados
para observarnos, morados en unos postes metidos ahí algún día para servir de
palo de alineamiento o algo parecido.
El “Curiosito”
es un pasajero clandestino que nos enseño su pico un día que estábamos
perdiendo de vista la última isla de San Blas, de camino a Colombia, y que nos
honró con su presencia hasta que a penas se distinguieron los contornos de los
rascacielos de Cartagena de Indias – unas treinta horas de navegación de altura.
Habíamos zarpado al final de la tarde y
vimos llegar nuestro Curiosito justo antes de la puesta del sol. Tenía el
plumaje arrugado y tan desordenado como si acabara de soportar una tormenta.
Nada más llegar, se puso a la popa del barco, encima del pescante, y admiró
igual que nosotros la puesta del sol en la mar que nos mecía. Luego eligió el
dinghy como su nueva cama, bien abrigado del viento, lejos de nosotros… de
madrugada lo vimos salir de ahí con sorpresa, pensando que había dejado el
barco para seguir su viaje durante la noche! Le dimos de comer, de beber, y
comenzamos con nuestros intentos de aproximación una vez que lo vimos bien
saciado…
Curiosito
resulto ser todo menos arisco e incluso muy curioso – desde ahí el nombre que
le pusimos: después de haber jugado al escondite entre mis pies, localizó la
entrada al salón: ¿Me atrevo o no me atrevo? Una mirada insistente, unos
saltitos arriba de la escalera… ¿y eso pero qué es encima de la mesa? ¿Un
plato?¿unas galletas? A ver… está
dentro, intentando picotear todo lo que se puede. Temo perderlo de vista y que
se encuentre prisionero en algún rincón del barco así que me acerco y le pido
gentilmente pero firmemente que me siga hasta fuera. Lo que hizo sin poner mala
cara, instalado encima de mi muñeca, luego de mi brazo; un momentito de
felicidad que de sentir el corazoncito de este ser tan minúsculo latiendo como
através de mi propio cuerpo…
Otra noche de
navegación, Curiosito la pasó en el dinghy como la anterior y esta vez, nos
hubiéramos sorprendido si no hubiera salido de ahí por la mañana, a la hora del
desayuno.
Después, en
cubierta, Curiosito hizo su gimnasia matutina intentando conservar el equilibrio
encima de los cabos y ¡pfit! con el mismo natural que había llegado, nos dejó
mientras la silueta de Cartagena se precisaba en el horizonte. Acabamos de vivir
algo más de treinta horas con él, o él con nosotros… qué importa!?! ¡“Tchao
Tchao” Curiosito!
Puerto Lindo es un anclaje bien simpático
donde se encuentra, a orillas de la bahía, un chiringuito bien simpático,
llevado por Hans y Edina, una pareja bien simpática. Hans está enamorado de su
mujer, pero también de los pájaros… y todo tipo de pájaros vienen a su casa, es
como si lo sintieran… llegan cuando están enfermos o heridos, aterrizan aquí y
Hans les cuida, les da de comer abriendo sus picos con mucha delicadeza, les
acaricia, les mima… es así que una vez llegó Tuki, un tucán bien lindo que se
quedó varios años con Hans. Le construyó una jaula inmensa para protegerle de
los peligros de la selva que nos rodea, pero cada tarde le abría el portal
dereja para que Tuki desplegara sus
alas, gozando de los vientos, de los árboles, de la libertad y que pudiera retomar
esta última cuando le diera la gana. Cada tarde, un ritual entre ellos dos… a
las 17 horas en punto, Tuki salía de paseo. Nunca iba muy lejos, lo
escuchábamos de un lado o de otro, incluso a veces venía a toda velocidad
rozando nuestros cráneos para asustarnos! Nos picoteaba las manos o los dedos
del pie con su pico enorme, sin agresividad, jugando… cada tarde, un ritual inmutable.
Una vez el bar cerrado antes de acostarse, Hans silbaba y Tuki llegaba al
galope (J), se dejaba
acariciar y entraba en su jaula dorada hasta el día siguiente, a las 17 horas.
Desde hace algunas semanas, la caja está vacía, Tuki no volvió una noche y
desde entonces no ha dado señales de vida… Hans es feliz, sabe que su amigo ha
recuperado su total libertad, tal como lo hacen todos los tucanes de cierta
edadque tienen la oportunidad de
elegir.
La navigation à la voile et la vie à bord de notre voilier, autour du monde sur toutes les mers du globe, sans frontières, des vacances d'un autre style, des charters à la carte avec une cuisine adaptée aux régions traversées...